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eric 8 décembre 2009 15:13

Madame, votre article est émouvant par sa bonne volonté et ses contradictions qui constituent en eux même un diagnostic de l’état de notre école.

Dire que l’école se meurt faute de moyen est un paradoxe quand la dépense en monnaie réelle par élève à doublée depuis trente ans.

Vous déclinez une ambition idéologique, changer le monde, en ambitions également idéologiques. Enseigner le climat, (il ne semble pas y avoir unanimité sur ce que l’on peut penser du climat aujourd’hui) Le développement durable ? Qu’est ce que c’est en pratique, y en a t il un, plusieurs ? enseigner la coopération ? Quand les enseignants ont le plus grand mal à coopérer entre eux on ne voit pas très bien de quelle expertise ils partirons pour apprendre aux autres à coopérer. Si vous êtes enseignante, vous devez avoir une idée de ce qu’est la réalité d’une « équipe pédagogique » dans un établissement public. C’est plus tôt la grande solitude de la salle de classe...
La citoyenneté ? Mais la plus part des syndicats enseignants contestent une éventuelle participation des citoyens, des parents aux choix pédagogiques et d’une manière générale à la vie de l’école. Plus encore, ils contestent régulièrement les réformes décidée pour l’école par les élus du peuple.
Le développement d’une offre privée est en soi une évidence de l’inadéquation de l’offre publique aux attentes des parents et enfants. Il est très possibles que ces attentes ne soient pas toujours entièrement justifiées. On voit des parents se ruiner en activité et cours parce qu’ils sont trop occupés par leur boulot pour s’occuper de leurs enfants et cherchent à « compenser ».
Mais d’un autre côté, l’école de la république est financée par les citoyens pour répondre à leurs attentes, pas avant tout pour permettre l’épanouissement idéologique des enseignants. Je ne voit pas que les citoyens lui aient confié un mandat de « changer le monde ». L’école de la république appartient aux citoyens avant d’appartenir à ses employés, même si évidemment les besoins et désirs de ces derniers revêtent une importance majeure.

Toute cette fantastique créativité que vous évoquez, si elle répond à un besoin, devrait rencontrer facilement une demande. Vous constatez vous même les côtés très sclérosés de notre système éducatif. Du reste, la plus part des grandes tentatives de renouvellement pédagogiques, sumerhill, montessorri etc. ; quoi qu’on en pense par ailleurs se sont en général développé hors système public.

Paradoxalement, il est donc vraisemblable que c’est en créant des écoles privées que vous parviendriez le mieux à mettre en œuvre vos ambitions. Mais si votre « fétichisme » du service public est tel que vous préférez la sclérose dans un système clôt et immobile mais public, à la mise en œuvre de vos idées dans un autre cadre, il ne faut pas vous étonner que le système lui même soit sclérosé.

Peut être appréhensez vous que les parents ne soient pas assez conscients pour faire les « bons choix » pour leurs enfants. Rassurez vous, avec 80% d’une classe d’âge au niveau bac depuis quelques années, l’essentiel des parents ont un bagage amplement suffisant pour se faire leur idée en assez bonne connaissance de cause.

Pour finir, je crois que la sclérose vient d’un enfermement du corps enseignant avant toute chose. Il me semble que le remède serait de l’aider à s’ouvrir ? Accueillir les parents réellement et les associer à toutes les décisions concernant l’école, envoyer les enseignants faire des années « sabbatiques » en entreprise, trouver des moyens de les faire travailler en équipe (cours donné en commun ?)

Je comprends aussi qu’il est plus facile d’incriminer le secteur privé et le manque de moyens, mais quand on à pour objectif de changer le monde, on ne devrait pas s’érréter à ce type de facilités...


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