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Philou017 Philou017 3 janvier 2010 16:10

Résultats sur la sonde à neutrons :

7.6.1 La sonde à neutrons

La mesure neutronique de la teneur en eau du sol repose sur les propriétés de réflexion que possèdent les molécules d’eau à l’égard d’un flux de neutrons. Rappelons que parmi les divers éléments que l’on trouve dans le sol, ce sont les atomes d’hydrogène qui possèdent le noyau dont la masse est la plus proche de celle du neutron. Les deux parties essentielles d’une sonde à neutrons, isolées l’une de l’autre, sont l’émetteur et le détecteur de neutrons. Elles sont fixées à un câble qui transmet les impulsions électriques émises par le détecteur à un compteur. Le blindage (fig. 7.19) sert à neutraliser la source radioactive lors de son transport.

Lorsque la sonde est en place dans le sol, des neutrons rapides sont émis par la source (mélange de americium et de beryllium) dans toutes les directions. Ils se heurtent au noyau des divers atomes qui se trouvent sur leur trajectoire et voient ainsi leur énergie cinétique et leur vitesse diminuer progressivement. Si le sol présente une concentration d’atomes d’hydrogène suffisante, le ralentissement des neutrons émis par la source se produit alors qu’ils se trouvent encore à proximité de celle-ci. Les neutrons ralentis par collisions successives se propagent dans des directions aléatoires, si bien qu’il se forme un nuage neutronique dont la densité est plus ou moins constante. Une partie de ces neutrons, qui dépendent de la concentration en atomes d’hydrogènes, sont renvoyés directement en direction du détecteur en créant des impulsions. Le nombre d’impulsions pendant un intervalle de temps est enregistré par un compteur. La conversion de la valeur enregistrée par le compteur en une teneur en eau se fait par le biais d’une courbe d’étalonnage.
http://echo.epfl.ch/e-drologie/chapitres/chapitre7/chapitre7.html

La sonde à neutron est aussi utilisée en travaux publics, comme dispositif de mesure rapide et non destructive de la masse volumique (chaussées et bétons).
http://skyfal.free.fr/?p=451

C’est loin d’être anodin :

Quand la source est hors du blindage de protection, l’opérateur est exposé aux rayons gamma et aux neutrons rapides. Ceci doit être absolument évité. Les sondes sont construites de façon à permettre que la source quitte son blindage et pénètre directement et rapidement dans le tube d’accès implanté dans le profil de sol, évitant ainsi une exposition excessive aux rayonnements lors de cette opération.
La protection la plus efficace contre les rayons est assurée par un blindage en plomb, alors que, contre les neutrons, il faut utiliser des matériaux à forte teneur en hydrogène comme la paraffine ou le polyéthylène.
http://www-pub.iaea.org/MTCD/publications/PDF/TCS-16F-2_web.pdf

Elle nécessite le forage d’un tube ce qui perturbe le milieu de mesure et la manipulation d’une source radioactive, limite beaucoup son utilisation. D’après Yuen et al. (2000) l’hétérogénéité des déchets ne permet pas à cette méthode de mesurer les teneurs en eau réelles du milieu mais leurs variations dans l’espace et le temps.
Depuis plus d’une dizaine d’années une nouvelle méthode de mesure indirecte se développe, la mesure TDR (Time Domain Reflectrometry). Elle a tendance à remplacer la sonde à neutron car elle n’utilise pas de source radioactive.
http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/41/99/19/PDF/These_Bellenfant-Modelisation_lixiviat_en_CSD-2001.pdf

Si je comprend bien, on veut mettre des sources radioactives dans les matériaux de construction ; sous nos pieds ou à coté de nous. Tout cela discrètement, sans faire de bruit.
Et si le blindage se casse ou se fissure...ou autre accident... ?
Qui en prendra plein la gueule ?


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