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poetiste poetiste 24 janvier 2010 08:50

Silence des moutons.

L’eau, ex bien public, symbole de la gratuité, a été livrée en pâture à des privés. Ceux-ci ont eu la « lourde charge » de relever les compteurs et voilà qu’en faisant usage d’un paralogisme pernicieux, les comparant à d’autres chefs d’entreprise, on décrète qu’ils sont de bons gestionnaires. S’il suffit de mettre un gus aux commandes du robinet central et de lui faire relever les compteurs qui indiquent le prix du péage, pour dire de lui qu’il est un bon gestionnaire, alors, je connais beaucoup de bons gestionnaires qui voudraient prendre sa place et « mériter » un salaire astronomique de cette manière.
Il en est de même de la communication, autre bien public livré en pâture au privé. Les uns sont auprès du robinet, les autres sont auprès de l’interrupteur, qu’on s’appelle Proglio ou Bouygues. Les marges sont aussi faramineuses dans la communication.
Voilà donc que la France en est arrivée à confondre « gestionnaire » et releveur de compteurs ; on ne peut pas dire que ce soit un progrès. Nous prendrait-on pour des pommes jusqu’au trognon ?
C’est là une espèce d’autophagie franco-française qui fait confondre exploitation privée du bien public et bonne gestion d’entreprise. Quand on n’a plus la capacité d’apporter des devises à notre beau pays, on le bouffe de l’intérieur, on colle des péages partout.
Disons que l’on reste quand même le quatrième exportateur d’armes et que les profits sont un peu plus secrets en ce domaine, avec de temps à autre des révélations qui émergent, genre bakchichs sur des vedettes livrées à Taiwan, par exemple.
Capter les biens de première nécessité des « salauds de pauvres », on n’y avait pas pensé, à la sortie de la guerre. C’est que l’on avait encore des colonies qui nous assuraient un certain confort. Maintenant, on colonise l’intérieur, sudation d’un burnous de nouveau genre.
Est-ce de la faute à l’Europe, inconditionnellement et impérativement axée vers le libéralisme économique ? Est-ce la faute à la mondialisation ?
Messieurs Proglio, Boloré et Bouygues espèrent bien qu’une régularisation mondiale n’arrivera jamais, ni sur les jeux spéculatifs de l’argent, (autre bien commun), ni sur les péages privés en ce qui concerne les matières de première nécessité.
Dans : « La traversée de Paris », Jean Gabin ne montrait-il pas l’incapacité du peuple, du consommateur, à réagir sainement à l’injustice qui lui était faite ?
On a voté sécuritaire. Est-ce que ces personnages du film n’auraient pas voté sécuritaire aujourd’hui.
Il y a des relations de cause à effet qui se perdent dans une confusion générale entretenue. Qui voudrait se laver les mains ? Non ! Pas pour contrer la grippe H1N1, pour se disculper, tout simplement.

A.C


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