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Philou017 Philou017 29 janvier 2010 12:11

Un article de Tlaxaca sur la situation au Vénézuéla bien plus objectif :

El Pais baillonne Chavez

Une fois de plus, le journal espagnol El País nous donne une leçon de journalisme de qualité avec son éditorial du 26 janvier, intitulé “Chávez Amordaza.” (Chavez censure). Cet éditorial marque la ligne idéologique d’un journal et dans le cas présent, il définit très clairement la position du média vis-à-vis du processus vénézuelien

El País critique la suspension temporaire de 6 chaines de télévision au Venezuela. American Network, America TV, Momentum, RCTV, Ritmo Son et TV Chile, sont suspendues jusqu’à ce qu’elles acceptent de respecter les lois en vigueur. Les points soulignés par El País correspondent parfaitement avec ce qui se diffuse internationalement dans les médias commerciaux.

L’éditorial s’ouvre en affirmant que “le gouvernement vénézuelien a définitivement coupé le signal au canal de télévision”. Or la suspension de la possibilité d’émettre de ces six chaines n’est pas définitive. Il n’y a aucune déclaration de la part des responsables de cette mesure qui indique qu’elle sera définitive, au contraire il s’agit d’une suspension temporaire. Cela a été dit et redit par la Commission Nationale des Telecommunications, CONATEL (équivalent du CSA) et les compagnies de cable elles-mêmes ont insisté en ce sens auprés des chaînes privées. Ce n’est donc en rien une suspension définitive comme le clame l’article.

Les chaines suspendues, qui avaient parfaitement connaissance du cadre juridique qu’elles étaient dans l’obligation de respecter, doivent se présenter devant la CONATEL pour s’enregistrer comme production nationale audiovisuelle et ainsi réunir les conditions requises par la Loi de responsabilité Sociale pour la Radio et la Télévision (Resorte). Elle pourront dès lors immédiatement recommencer à émettre. C’est donc une mesure de réajustement vis-à-vis des lois vénézueliennes. Le canal TV Chile, par exemple, voit son signal déjà en cours de rétablissement

Cependant, dans ce spectacle, Radio Caracas Television ( RCTV) a un autre objectif : créer de l’agitation dans des rues. Il faut rappeler que RCTV a participé activement au coup d’Etat du 11 avril 2002, et à d’autres tentatives de déstabilisation ces dernières années. Son objectif semble être de se victimiser, de maintenir la situation de conflit dans la rue, et de créer de la violence. Le 26 janvier, la mort de deux étudiants dans la ville de Mérida a été confirmée, l’un d’entre eux était membre du Parti Socialiste Unifié du Venezuela, et manifestait pour appuyer les mesures du gouvernement.

El País continue en expliquant que “Caracas accentue sa politique visant à faire taire les médias d’information critiques”. Depuis que Chávez gouverne, aucun média de communication ne s’est vu interdire pour avoir été critique. Dans le cas en question de RCTV en 2007, c’est la concession pour émettre sur le canal hertzien public qui est arrivée à terme. La chaîne a été transférée vers le réseau câblé et satellite. En 2007, le même journal répétait à l’envie que RCTV avait été fermée. Dans ce cas, si la chaine a été fermée en 2007, comme le claironnaient les grands médias, qu’est-ce qui est fermé aujourd’hui par le gouvernement ?

El País insiste également sur la question de la répression : “ce n’est pas la première fois que des voix discordantes sont supprimées” ... “en aout passé, Caracas à muselé trente autres stations de radio qui supposément n’auraient pas renouvelée leur concession administrative”. En août 2008 les concessions de diffusion pour 34 radios sur les plus de 800 existantes au niveau national ont été révoquées. Ces stations furent fermées, non pas pour des raisons politiques, mais parce qu’elles refusaient de respecter la Loi Organique des Télécommunications. Certaines d’entre elles n’étaient même pas d’opposition, toutes les stations du pays ayant été inspectées en application de la loi et certaines d’entre elles présentaient des irrégularités.

Celles-ci eurent un délai de plusieurs mois pour régulariser leur situation, et finalement, celles qui n’y avaient pas remédié ont été fermées. Ces mesures sont habituelles dans tous les pays, les stations qui ne respectent pas la loi sont suspendues. Certaines d’entre elles, héritées de père en fils, dans la totale illégalité, appartenaient à des entrepreneurs de l’opposition qui, une fois de plus, ont profité de l’application de la loi pour générer des troubles et accuser le gouvernement d’attaquer la liberté d’expression. La mise à jour des ondes permet d’ailleurs de libérer certaines fréquences pour les médias associatifs, qui connaissent un boom depuis leur légalisation par le gouvernement bolivarien et de poursuivre ainsi la démocratisation du "latifundio radio-électrique".

El País, dans son éditorial, cite que “la commission inter-américaine des droits humains considère la mesure comme une attente aux garanties constitutionnelles et ajoute que les chaines fermées n’ont pas eu la possibilité de se défendre devant une autorité impartiale.” Nous ne savons pas à quoi il est fait allusion par “se défendre devant une autorité impartiale”. La CONATEL est l’organisme public qui régule les télécommunications au Venezuela et ses portes sont ouvertes pour que ces chaines présentent les pré-requis édictés par la Loi Resorte et rétablissent leur diffusion. Diosdado Cabello, président de la CONATEL l’a répétée une fois encore : “le signal est resté ouvert pour les autres télévisions qui ont été établies comme productions nationales, la loi est la même pour tout le monde. Nous avons tous les mêmes droits et devoirs”

......La suite sur :

http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=9879&lg=fr

Comme on le voit, la « censure » au Vénézuela n’empêche guère El Pais de s’exprimer dt de dire n’importe quoi.


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