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Luc Paul ROCHE Luc Paul ROCHE 27 janvier 2010 12:21

Réponse de L P R à Le Chat

1) Une grève n’est pas faite pour être arrangeante, ni dans les transports privés, ni dans les transports publics, ni dans quelque secteur que ce soit ; je rappelle que les acquis du Front Populaire ont été arrachés par d’immenses grèves (mai-juin 1936), du secteur privé, et des entreprises privées, notamment, et il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour imaginer qu’elles devaient être éminemment impopulaires, ces grèves, puisqu’elles bloquaient le pays et en tout cas la capitale, ce qui n’est pas rien !
2) Les opinions de M. Thibault sur le TCE, cela le regarde ; il a d’ailleurs été désavoué par ses adhérents et sa confédération, la CGT, ce qui confirme ma philosophie : c’est au salariés, aux syndicats de base de faire le syndicalisme (un responsable national peut toujours faire une erreur, après tout, c’est humain, comme dit le proverbe).
3) Les objections syndicalophobes aux syndicalisme n’enlèvent rien au problème de fond ; la syndicalophobie menace d’engendrer la disparition pure et simple des syndicats dans le monde « démocratique » ; la bourgeoisie en rêvait ; la foule l’a fait !

Je laisse Le Chat en compagnie de la Charte d’Amiens, vieux et beau texte fondateur du pansyndicalisme français, voté en 1906 par les premiers responsables de la vieille CGT historique. Bonne lecture :

« Le Congrès confédéral d’Amiens confirme l’article 2, constitutif de la CGT :« La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat ».Le Congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classe, qui oppose sur le terrain économique les travailleurs en révolte contre toutes les formes d’exploitation et d’oppression, tant matérielles que morales, mises en œuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière. Le Congrès précise, par les points suivants, cette affirmation théorique : dans l’œuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l’accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d’améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l’augmentation des salaires, etc. Mais cette besogne n’est qu’un côté de l’œuvre du syndicalisme : d’une part il prépare l’émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l’expropriation capitaliste, et d’autre part, il préconise comme moyen d’action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd’hui groupement de résistance, sera, dans l’avenir, le groupe de production et de répartition, base de réorganisation sociale.Le Congrès déclare que cette double besogne, quotidienne et d’avenir, découle de la situation des salariés qui pèse sur la classe ouvrière et qui fait, à tous les travailleurs, quelles que soient leurs opinions ou leurs tendances politiques ou philosophiques, un devoir d’appartenir au groupement essentiel qu’est le syndicat.Comme conséquence, en ce qui concerne les individus, le Congrès affirme l’entière liberté pour le syndiqué, de participer, en dehors du groupement corporatif, à telles formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou politique, se bornant à lui demander, en réciprocité, de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu’il professe au dehors. En ce qui concerne les organisations, le Congrès déclare qu’afin que le syndicalisme atteigne son maximum d’effet, l’action économique doit s’exercer directement contre le patronat, les organisations confédérées n’ayant pas, en tant que groupements syndicaux, à se préoccuper des partis et des sectes qui, en dehors et à côté, peuvent poursuivre en toute liberté la transformation sociale ».

Très amicalement

LPR


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