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Pie 3,14 24 février 2010 15:48

Je vous résume : Badinter raisonne sans intégrer les classes sociales, elle « vend » donc « à la masse le rêve bourgeois ». Son livre est « une leçon d’asservissement » puisqu’il prône la maternité avec le travail ( « mieux vaut être l’esclave de sa petite famille que celui d’un système. N’est-ce pas salutaire ? »).


Vous développez une vision des classes sociales sommaire, d’un côté « les filles du peuple », de l’autre « les petites bourgeoises ».

Les femmes issues des 10 millions de français en situation de précarité ( chômeurs, Rmistes, intermitents) n’ont pas beaucoup le choix.
La plupart ne travaillent pas ou peu et font des enfants jeunes. Pour elles, la maternité est souvent l’unique moyen d’obtenir un revenu par le biais des aides sociales. Je ne suis pas certain « qu’être l’esclave de leur petite famille » relève d’un choix de vie, c’est simplement l’unique voie qui leur est proposée.

L’immense majorité des français appartiennent à la classe moyenne, elle-même subdivisée selon un prisme qui s’approche de la précarité jusque l’aisance bourgeoise.
Ils font généralement peu d’enfants (2), misent sur l’éducation et ont absolument besoin d’un double revenu.

La bourgeoisie subit la pression la moins forte puisqu’elle peut élever ses enfants sans soucis matériels et sans trop de contraintes ( employés à domicile, loisirs nombreux, vacances,etc ).


Vous faites un contresens en affirmant que Badinter s’adresse aux bourgeois. Bien au contraire son propos vise à déculpabiliser les femmes des classes moyennes qui subissent la pression ambiante de la mère parfaite pour un enfant épanoui. Un discours que véhiculent pédiatres, médecins, journalistes et autres, issus pour la plupart de milieux favorisés et qui peuvent se permettre de jouer aux parents parfaits.

Son propos est très politique. A ces femmes, Badinter dit que nul n’est tenu à l’impossible, qu’elles n’ont pas l’obligation de tout sacrifier sur l’autel de la maternité ( en particulier leur travail).

Vous avez du travail une vision manichéenne. Pour vous, on est forcément esclave du « salariat » ou du « système ».Vous en concluez qu’il vaut mieux être « l’esclave de sa petite famille ».
Quel programme !! 

Les partis réactionnaires ne disent pas autre chose et demandent le retour de la femme au foyer.
Pourtant un salaire c’est aussi une indépendance qui équilibre le pouvoir dans le couple, permet de partir quand les choses ne vont plus, ouvre une vie sociale autre que celle des autres mères.

Votre texte est étrange, l’argumentaire clairement marxiste (sommaire il est vrai) accouche une vision très réactionnaire de la maternité.Le tout enrobé dans une diatribe anti-bourgeoise trop haineuse pour être honnête ( est-ce votre origine sociale ?)

Pour ma part, vos propositions n’ont rien de « salutaire ».


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