L’article est aussi intéressant que le commentaire de Naja, qui d’une certaine manière confirme que la justice dessert en premier la société, bien avant les victimes, et toujours d’après son commentaire, on peut se demander si la justice ne pourra jamais étancher cette soif de justice que réclament ces dernières. La confusion est entretenue lorsque la justice cède devant la pression publique et donne l’impression de servir plusieurs maîtres. Quelle justice pour les parents d’un enfant assassiné ?
Mais il est vrai que certains crimes sont montés en épingle, crimes sexuels par exemple, alors que les crimes plus banals, violences conjugales ou sévices d’enfants, font rarement la une des journaux.
Il n’y a pas seulement du voyeurisme dans cet attrait pour des histoires criminelles, mais aussi une façon de se rassurer sur sa propre normalité et de jouer à se faire peur comme les enfants, en arrêtant le jeu lorsqu’il va trop loin. Le fait que le pouvoir exploite cette peur à des fins politiques n’enlève rien au pouvoir imaginaire de ces histoires qui ont pris pour les adultes le relais des contes de fées. http://www.cairn.info/revue-le-carnet-psy-2006-6-page-31.htm