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DIMEZELL 10 mars 2010 11:51

L’école d’antan était d’antan. Elle fonctionnait pour ceux qui avait la chance de la connaître car la grande majorité la quittait très vite. D’autres restaient au fond de leur classe, en primaire, des années durant à refaire la même chose avec les mêmes difficultés et le même enseignant. On lui avait donné comme objectif de donner un bagage de base à des populations qui ne savaient pas écrire, pas lire mais qui connaissaient une culture populaire transmise oralement et, très souvent, une langue différente de la langue française académique. L’école utilisait des méthodes plus ou moins bien conçues qui fonctionnaient grâce à la volonté et la détermination de maîtres souvent engagés aussi à l’extérieur de l’école.

Comparer avec aujourd’hui , c’est évoquer les vieux téléphones à cadran mobile alors qu’on vit à l’époque d’internet et des outils qui vont avec.

L’école d’aujourd’hui a de sérieux enjeux à relever ; malheureusement elle n’a pas le pouvoir et les moyens de le faire. Le pouvoir de transformation se trouve entre les mains de ministres incompétents dont certains ne connaissent strictement rien à l’éducation avant d’être nommés. Chatel comme Darcos a une liste précise d’objectifs à respecter qui proviennent en ligne directe du Château. Ces objectifs sont financiers et idéologiques.

Les problèmes clairement identifiés sur le terrain ainsi qu’in certain nombre de solutions qui ont fait preuve de leur efficacité ( aussi bien dans la gestion que les disciplines ) ne remontent pas car elles ne peuvent remonter.
Dans d’autres pays ( je pense à un exemple précis en Ecosse mais c’est vrai ailleurs dans des pays ou régions francophones ), des colloques, des réunions réguières permettent cette remontée et des expérimentations sont possibles avec des réussites remarquées.
En France les colloques ( sortes de grands messes Power Point ) distribuent les solutions à des enseignants infantilisés.
Quant aux moyens, il suffit d’entendre Chatel évoquer la possibilité d’aller chercher les retraités ou de constater que la seule profession qui ne bénéficiera pas de formation sera bientôt celle d’enseignant !!

Les problèmes sont de fond.

Ceci dit, un élève d’aujourd’hui qui a suivi une scolarité complète de primaire a des compétences qui n’ont rien à voir avec celles de son homologue d’il y a 40 ou 50 ans. Il sait produire des textes ( les évaluations sont claires à ce sujet ), il sait travailler grâce aux outils multimédias, il a obtenu des compétences dans beaucoup d’autres domaines. Il a aussi des compétences en langue orale.
Les difficultés qui peuvent être travaillées et pour lesquelles il existe des solutions sont, à ma connaissance, en priorité, de l’ordre du comportement d’élève, de la motivation, et de la copie de la langue. Là encore, au lieu d’appliquer des recettes débiles venues de grand maman ou d’un ministre inculte, il suffit d’inverser le processus et de donner la parole aux enseignants. Leur donner plus de responsabilité, des objectifs et des moyens ( qui ne sont pas que financiers d’ailleurs ). Bref, faire sortir la France de l’ornière stalinienne où elle est enlisée et quitter les seules pistes pédagogiques.


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