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En réponse à :


Minga Minga 16 mars 2010 00:27

« Voilà malheureusement le seul combat qu’il n’a pas su mener, celui de la liberté sur internet.
Il avait mis son nom avec les pro-hadopi »
 :
Tout ça n’est pas exact, et c’est même très injuste. Le seul combat que Jean Ferrat ai perdu, c’est son dernier combat, contre la maladie.
Il n’a JAMAIS mis son nom avec les pro-hadopi, mais c’est vrai qu’il n’a pas pu ou pas su défendre son œuvre contre ses producteurs, et qu’il a accepté que son producteur (et ami) mène en son nom un procès pour interdire la publication de ses chansons sur Internet (en 2002).

En 2003, quand j’ai crée le site revoltes.net, c’était au départ avec l’idée de publier les chansons de Ferrat. Alors, j’avais écrit à « Gérard Meys productions ». Deux longues lettres (par mail), expliquant que le but de notre site coopératif et autogéré n’était pas et ne serait jamais
de gagner du pognon, que j’étais de ceux qui comme Balasko avaient eu la chance d’avoir des parents communistes, et que j’étais moi-même « communiste tendance Ferrat », que je connaissais toutes ses chansons par coeur, et que je souhaitais pouvoir partager les plus beaux textes, les plus engagés. Ces deux lettres étaient presque entièrement construites d’extraits de chansons de Jean Ferrat. Je les connais quasiment toutes par coeur, et les reconnais toujours aux premières notes. Un secrétariat m’avait alors répondu froidement, par mail : « nous ne désirons pas que les textes des chansons de Jean Ferrat soient publiées sur Internet » ...

Plus récemment, des artistes qui font des spectacles en hommage à Ferrat ont étés « emmerdés » (par le producteur de Ferrat). Un peu cocos sur les bords, ils ont résistés.

Néanmoins, il est bien clair que tout ceci nuit considérablement à la connaissance des plus grandes chansons de Jean Ferrat par les plus jeunes. Entre les connards du Figaro et le bizness « moderne », c’est « un air de liberté » qui s’est noyé dans des tonnes d’essence, et qui pleure des larmes polluées.
Des cages s’ouvrent sur des cages
Il y a dans l’air comme un naufrage
Un coeur, quelque part, ne bat plus.

Vous voulez rendre hommage à Ferrat ? Il y a un moyen ! Un moyen qu’il aurait aimé, je crois, n’en déplaise à ceux qui parlent pour lui, et sur son dos : prenez ses chansons sur les sites étrangers, sur les sites pirates, sur les sites commerciaux, et copier/coller-les PARTOUT : sur les chats, sur les forums, ... Mais évitez de faire ainsi la promo de sites contraires aux valeurs défendues par Jean Ferrat ou de « servir la soupe » à des sites commerciaux en leur créant gratuitement « du contenu » : ça, je crois pas qu’il aurait aimé (et son producteur encore moins !) ...

Mettez des liens vers les vidéos de Ferrat sur Utube et dailymotion, téléchargez-les. Faites découvrir ces textes aux jeunes révolté-e-s qui tentent de slammer ou de rapper les mêmes idées. Innondez les web de chansons de Ferrat. Vous savez lesquelles : pas les plus connues, pas les chansons d’amour, non : CELLES QUI EMMERDENT ENCORE ET TOUJOURS LES SALAUDS QUI NOUS EXPLOITENT, même cinquante ans après.


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