Je ne prétends pas être un spécialiste mais il faudrait savoir de quelle langue arabe l’auteur parle :
Les pays arabes ont deux niveaux de langage : l’arabe local (les
variantes nationales et régionales du langage parlé) contre
l’arabe standard.
Quand les Arabes de la péninsule Arabe envahirent les pays qui sont
devenus les pays arabes d’aujourd’hui, ils ont imposé l’arabe comme
langue officielle. Les langues locales comme l’araméen, le copte, le
cananéen et l’hébreu ont été bannies. Comme la majorité des habitants de
ces pays étaient illettrés, ils ne sont parvenus à apprendre qu’une
sorte d’arabe bâtard, c.-à-d. l’arabe parlé, exactement comme les
indigènes des Caraïbes ont appris l’anglais ; c.-à-d. une sorte
d’anglais bâtard (le créole) qui est grammaticalement et en termes de
prononciation, différent de l’anglais standard. C’est pourquoi il y a un arabe parlé par l’Egyptien, le Saoudien, le
Syrien, le Marocain, etc..
Ces dialectes sont les langues maternelles de ces pays.
Ces « langues arabes » restent pourtant confinées à la conversation familière quotidienne.
On ne permet pas à leurs locuteurs de les employer pour écrire, particulièrement dans
les livres, les journaux, les manuels scolaires et autres documents
officiels.
L’arabe standard est par contre la langue officielle dans tous
les états arabes. Ce n’est pourtant la langue maternelle de personne mais une langue artificielle dérivée de l’arabe coranique. Dans les pays arabes on commence à
l’apprendre à l’école à l’âge de 6 ou 7 ans. C’est donc une deuxième langue
par opposition à l’arabe parlé national et régional qui est une
langue maternelle.
Les Arabes du Moyen-Orient : Syrie, Liban, Irak, Arabie Saoudite,
Egypte et Palestine parlent des arabes assez similaires. Quand ils se
réunissent et conversent, ils se comprennent facilement en dépit de
diverses variantes locales du vocabulaire et de la prononciation.
Les
Arabes d’Afrique du Nord pratiquent un arabe parlé presque complètement
différent. Un Syrien parlant à un Marocain ou à un Algérien, par
exemple, aura le plus grand mal à comprendre son interlocuteur.
Vu que l’arabe standard est la langue de la
culture dans les pays arabes depuis 1400 années, il est employé aussi
bien pour la poésie que pour la traduction des livres scientifiques en
arabe (particulièrement pendant le soi-disant âge d’or), il a développé
un énorme répertoire de vocabulaire. Par contre L’arabe parlé
(dialectes) est méprisé, familier et reste confiné aux conversations
quotidiennes simples. Son vocabulaire et sa grammaire est pauvre.
Résultat, les enfants « arabes » éprouvent de grandes difficultés à apprendre cette
langue, luttant avec sa grammaire et sa structure. Quand un Arabe veut ou est obligé de s’exprimer de manière formelle, il
pense dans son dialecte (arabe parlé) et essaye ensuite de formuler sa
pensée dans une langue étrangère : l’arabe standard (seconde langue). Comme son dialecte méprisé est pauvre en vocabulaire et a une grammaire plus simple l’opération est souvent fort pénible.