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caius 7 avril 2010 11:17

Je ne prétends pas être un spécialiste mais il faudrait savoir de quelle langue arabe l’auteur parle :

Les pays arabes ont deux niveaux de langage : l’arabe local (les variantes nationales et régionales du langage parlé) contre l’arabe standard.

Quand les Arabes de la péninsule Arabe envahirent les pays qui sont devenus les pays arabes d’aujourd’hui, ils ont imposé l’arabe comme langue officielle. Les langues locales comme l’araméen, le copte, le cananéen et l’hébreu ont été bannies. Comme la majorité des habitants de ces pays étaient illettrés, ils ne sont parvenus à apprendre qu’une sorte d’arabe bâtard, c.-à-d. l’arabe parlé, exactement comme les indigènes des Caraïbes ont appris l’anglais ; c.-à-d. une sorte d’anglais bâtard (le créole) qui est grammaticalement et en termes de prononciation, différent de l’anglais standard. C’est pourquoi il y a un arabe parlé par l’Egyptien, le Saoudien, le Syrien, le Marocain, etc..

Ces dialectes sont les langues maternelles de ces pays. Ces « langues arabes » restent pourtant confinées à la conversation familière quotidienne. On ne permet pas à leurs locuteurs de les employer pour écrire, particulièrement dans les livres, les journaux, les manuels scolaires et autres documents officiels.

L’arabe standard est par contre la langue officielle dans tous les états arabes. Ce n’est pourtant la langue maternelle de personne mais une langue artificielle dérivée de l’arabe coranique. Dans les pays arabes on commence à l’apprendre à l’école à l’âge de 6 ou 7 ans. C’est donc une deuxième langue par opposition à l’arabe parlé national et régional qui est une langue maternelle.

Les Arabes du Moyen-Orient : Syrie, Liban, Irak, Arabie Saoudite, Egypte et Palestine parlent des arabes assez similaires. Quand ils se réunissent et conversent, ils se comprennent facilement en dépit de diverses variantes locales du vocabulaire et de la prononciation.

Les Arabes d’Afrique du Nord pratiquent un arabe parlé presque complètement différent. Un Syrien parlant à un Marocain ou à un Algérien, par exemple, aura le plus grand mal à comprendre son interlocuteur.

Vu que l’arabe standard est la langue de la culture dans les pays arabes depuis 1400 années, il est employé aussi bien pour la poésie que pour la traduction des livres scientifiques en arabe (particulièrement pendant le soi-disant âge d’or), il a développé un énorme répertoire de vocabulaire. Par contre L’arabe parlé (dialectes) est méprisé, familier et reste confiné aux conversations quotidiennes simples. Son vocabulaire et sa grammaire est pauvre.

Résultat, les enfants « arabes » éprouvent de grandes difficultés à apprendre cette langue, luttant avec sa grammaire et sa structure. Quand un Arabe veut ou est obligé de s’exprimer de manière formelle, il pense dans son dialecte (arabe parlé) et essaye ensuite de formuler sa pensée dans une langue étrangère : l’arabe standard (seconde langue). Comme son dialecte méprisé est pauvre en vocabulaire et a une grammaire plus simple l’opération est souvent fort pénible.

 


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