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Nethan 3 avril 2010 01:39

Milton Friedman écrit cela car le principe de base de ce courant est que les individus sont rationnels, ce qui explique aussi pourquoi la somme des intêrets privés donne l’intêret général, car les individus sauront faire naturellement les choix justes.

C’est aussi pourquoi l’économie doit contre-balancer le pouvoir politique. La rationalité des acteurs économiques est supérieure à l’Etat car ce dernier ne peut représenter les intêrets particuliers.

Sauf que c’est faux...

Les libéraux n’ont jamais tenu compte de la perfectibilité de l’être humain contrairement à ce que vous dites, ou alors ils jouent double jeu.

La plupart des théories libérales sont des théories de théories (la concurrence libre et non faussée est le plus belle exemple, car elle n’est possible que par le respect de 5 principes qui ne sont ni humainement, ni logistiquement compatibles), ce qui montre justement que les libéraux ont trop glorifié la rationalité de l’être humain.

Ces théories sont très belles, honnêtement. Mais on réalise très vite que c’est peut-être appliquable à des extra-terrestres, mais sûrement pas à l’être humain.

Il est d’ailleurs amusant de lire qu’il faut limiter l’Etat mais à partir du moment où l’Etat doit jouer un rôle de surveillance de respect des règles, il y aura inévitablement collusion entre l’économie et la politique... Car c’est humain.

Le libéralisme peut fonctionner, mais il va falloir limiter... grandement limiter... ce qu’il ne supporte pas de base, car le but premier est de se débarrasser d’un maximum de contrôles. Or il y a un facteur de l’être humain qui doit être limité pour lui permettre de fonctionner : La convoitise.

Autrement dit, l’accumulation de capital. Sans aucune restriction, elle ne peut pas permettre l’atomicité du marché (car les concentrations sont si présentes qu’on pourrait dire que c’est naturel, ça), de même que l’information parfaite car si tout le monde a intêret à avoir le plus possible, alors il faut maîtriser l’information, etc...

Si à l’inverse, l’accumulation de capital est limitée, les acteurs n’auraient pas autant intêret à tirer dans les pattes de l’autre. Il conviendrait donc de limiter le patrimoine maximal obtenable par tout individu et par toutes sociétés (à un niveau la rendant quand même intéressante à atteindre). La convoitise étant alors restreinte, la rationalité peut prendre la place. En tout cas, un peu plus que maintenant.


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