M. Sebastien
Je parle du point
de vue culturel ou anthropologique si vous préférez : sur ma connaissance d’Israël
ou de la société israélienne : je vais régulièrement en Israël (de même
que ma compagne universitaire qui y
passe un bon gros tiers de l’année) et ait pas mal de collaborateurs autant israéliens
que palestiniens : donc référence à la prédominance de référents tel qu’individu ou
nation : l’espace oriental ayant connu historiquement ces principaux
référents ou échelle : cité, tribu, empire :
Donc de fait :
Israël a introduit une nouvelle perspective dans cette région et d’ailleurs ne
peut être conçu le nationalisme palestinien que comme une réaction à la réalisation du
projet sioniste, cela dans la continuité de la Nahda et la territorialisation
progressive des aspirations au départ panarabes vers des nationalismes et
singuliers : le nationalisme palestinien émergent ou signifiant la phase
finale ou terminale du mouvement Nahda : en réaction à la création d’Israël
mais aussi au départ en réaction à l’ingérence/influence européenne/occidentale
dans cette région.
Enfin : mon
évocation du triptyque Rabbin, Soldat, Colon : figures centrales de l’Imaginaire (ou conscience collective)
de la société israélienne ne fait qu’accentuer cette différence culturelle ou
anthropologique.
Je m’interroge
sur l’hostilité à mes propos qui ne sont interprétés que négativement : je
dis simplement que tant qu’il n’y aura pas cohérence entre société israélienne
et les sociétés orientales : ce
pays est condamné soit à être menaçant soit à être menacé : il faut donc
soit orientaliser Israël soit occidentaliser cette région : soit comme l’Histoire
a su le faire : permettre à l’Orient de se singulariser et de créer un
espace culturel et civilisatrice nouveau en cohérence avec sa pluralité et
diversité (donc fin des ingérences extérieures) : dans cette optique : seule la sortie du sionisme, de l’islamisme
me semblent être la solution : et la perspective d’un bloc oriental
multi-confessionnel/ethnique/religieuse le seul espoir.