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En réponse à :


machinchose (---.---.129.40) 23 février 2006 11:45

j’ai été très déçu par ce film. j’ai trouvé la mise en scène molle. le propos est tristement simplifié, presque manichéen, qui rassure tout le monde. On sort de là rassuré sur son coté gay friendly parce qu’il faut vraiment être un abruti de premier ordre pour être dérangé, on sort de là satisfait de soi en ce disant « ouh la la c’est rude d’être homo dans l’amérique profonde, comme je suis tolérant c’est cool »... et le reste c’est du cliché. Hop il prend sa femme par derrière ... ben oui forcement, oui... ok ! ah wèèè un amour homo donc une sexualité monolithique.... Le marquage des situations (comme vous les remarquez si justement dans votre article) marqué à la truelle pour que tout le monde soit bien certain de saisir... C’est drole parce que je me souviens d’avoir lu quelques articles sur l’audace des scènes entre les acteurs... mmmh leur relation est aussi sexy et troublante qu’une accolade un peu marquée entre deux bons copains. Je me demandais en sortant si les journalistes en questions avaient eu l’occasion de voir la série Six Feet Under qui montre sans raccolage non plus mais avec une force autrement plus conséquente et courageuse ce que c’est que le cul en général et nottament entre homme. (je ne parle pas de porno mais de justesse et d’intelligence de point de vue). Alors bon les acteurs sont très biens, les images sont magnifiques mais bon en même temps heu considérant les paysages il faudrait être vraiment manchot pour ne pas faire une image un peu chouette. Le scénario, à mon avis, a saccagé l’histoire d’Annie Proulx en lui enlevant toute la tension qu’elle contient. Pour que le spectateur moyen ne se perde pas dans les nécessaires confusions d’une vie, on fait de nos deux évolutions des caricatures tristouilles et les personnages secondaires (qui portent en eux ces contradictions et interrogations et troubles) sont balayé par une réalisation flemarde et consensuelle. Ainsi le personnage de la fille d’Ennis dont la relation avec son père est un des aspect les plus bouleversant du film est baclé (non ! l’homo ne peut pas avoir de réussite dans sa vie paske le propos du film c’est la dureté et la méchanceté et si on dit que sa fille c’est bien alors il y aurait peut être un sens dans ses années de mariage, peut être un bonheur paralelle... naaaaaaaaan) à tel point que j’ai entendu quelqu’un à la sortie qui disait que c’était un film à la limite de l’homophobie. Je ne suis pas d’accord du tout mais franchement il n’a rien qui mérite un tel battage. Sur la route de madison est autrement plus troublante comme histoire et elle est pourtant presque conservatrice. de même que « la vérité nue » plus récemment propose une vision douloureuse et intelligente et trouble et complexe d’une relation ambigue. Le thème n’est pas si éloigné et le film est beaucoup plus bouleversant. J’aurais aimé que Gus van sant fasse ce film qui dans Last Days en quelques scène dit les corps et la perte et l’amour et le sexe avec simplicité pour donner à l’absurde de la vie sa vraie nature complexe à la fois douce et douloureuse. Je parle de Van Sant parce qu’il avait été un temps interessé par cette histoire. ceci étant dit ce n’est pas un mauvais film, plutôt un bon même... mais finalement terriblement consensuel. j’avais été deçu par Ang Lee avec Tigre et dragon et Hulk et garçon d’honneur... son film le plus interessant est peut être cet espèce de western fleuve ; la chevauchée avec le diable qui contient quelques aspects de ce brokeback mais en mieux !


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