En espérant que vous ne soyez pas dans le genre du patron de mon épouse. Le patron qui emploie des salariés au SMIC, les fait travailler les dimanches et jours fériés pour au final ne même pas avoir 1000 € par mois. Et en plus il faudrait dire merci. Pendant que les employés triment dur, le patron empoche tout, ne redistribue rien, et s’achète de nouveaux restaurants franchisés grâce à l’argent généré par le travail de ses employés.

Mais au vu de votre argumentation détaillée et convaincante, je me doute que vous vous contenterez de classer, d’un revers de la main, cette contribution parmi celles des vils prolétaires qui versent dans l’anti-patron primaire.

C’est sûr que dans ce cas, je ferais mieux de remercier ce noble patron d’exploiter le travail de ma femme pour ne lui reverser qu’une infime partie de la richesse que son travail génère. Tout autre attitude serait primaire et le fruit d’un vile gauchiste qui n’imagine même pas la chance qu’il a de se faire exploiter par un patron aussi humaniste. Mais je m’égare.

Il semblerait que pour certains, le bon prolo soit celui qui accepte de travailler sans broncher pour le gentil patron qui lui a fait l’aumône d’un travail. Il ne faudrait pas exagérer au point de, en plus, exiger une juste rémunération pour celui-ci. Car là, ça devient de l’anti-patronat primaire voir du gauchisme.

Et si en plus j’ai l’impudence de mentionner le gros foutage de gueule de la réduction de TVA, ou de faire remarquer que tout le bénéfice est allé directement dans la poche du gentil patron restaurateur, que les clients n’ont pas vu la moindre baisse à quelques très rares exceptions, qu’aucune embauche n’a été faite, et que pas un seul salarié n’a eu le moindre centime d’augmentation ( véridique et vérifié concernant là où travaille madame, promenez-vous dans les rues pour vérifier le reste, discutez avec les employés, vous n’aurez aucun mal à corroborer ces propos), alors là, je n’ose pas imaginer de quoi je serais qualifié. Du coup je n’en parlerai pas et ferais comme si je n’en savais rien. Je n’évoquerai pas le dégoût que cela m’inspire de savoir que ces gens, avec MON argent qu’ils m’ont spolié (et le vôtre !) ne font que s’enrichir plus ; car bien sûr, inutile de préciser qui va payer pour ce cadeau fiscal. Je (et vous) vais payer plus d’impôts pour compenser le manque à gagner dû à cette spoliation de l’argent public. Mais comme dit plus haut, il ne faut pas en parler, alors faites comme si je n’avais rien dit. Ceux qui en parleront seront eux aussi de vils anti-patrons primaires, voir pire, de gaucho.