Soit, mais unilatéral :
Si il y a bien un conflit entre démocratie et capitalisme globalisé déterritorialisé (Deleuze) ; ce conflit est toujours en démocratie formelle générateur de luttes sociales dont les expressions politiques menacent tendanciellement la paix civile et donc les affaires et le pouvoir central , ce qui n’est pas le cas des dictatures (formelles).
Or même en Chine les conflits sociaux, parfois violent, se généralisent, obligeant le pouvoir à sanctionner autoritairement , voire très violemment (condamnations à mort nombreuses) ,ses cadres locaux, voire nationaux, corrompus ...Et il y a aussi des élections locales en Chine entre responsables du parti et des luttes de tendances sévères au sommet. Je ne dis pas que la Chine est une démocratie mais elle est un capitalisme territorialisé national afin de permettre au pouvoir traversé par des conflits politiques internes très sérieux, mais contrôlables, d’exercer une fonction sociale régulatrice sur le long terme (exemple l’écologie).
Ce qui fait précisément à la fois la supériorité mais aussi la fragilité du pouvoir dans le fonctionnement de la démocratie formelle , c’est de permettre dans le meilleur des cas, mais aussi dans l’ordinaire des cas, de traiter les conflits sous une forme plus pacifique. Chacun y est au moins assuré qu’il a des droits, voire le droit d’avoir des droits, et qu’il peut par son vote chasser qui abuserait à ses yeux de son pouvoir ou qui refuserait à la politique le droit de réguler l’économie.
Même l’abstentionniste ne renonce pas à son droit de vote et ton analyse peut le convaincre de ne pas voter, mais pas d’accepter que son droit de vote soit aboli dans le cadre d’une dictature formelle. Si du moins les conditions historiques ne sont pas telles qu’il est conduit à désespérer de la dimension pacificatrice de la politique disons formellement démocratique, au profit de la violence jouissive et vindicative pure.