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En réponse à :


Mmarvinbear mmarvin 4 mai 2010 14:41

La violence est dans l’oeil de celui qui regarde, mais pas uniquement. Il y a bien des façons de suggérer ou de montrer pour appuyer telle ou telle scène. Et la violence ne se limite pas au sang ou au combat.

En fait, d’une certaine façon, la violence cachée est plus insidieuse, plus perfide. Les films de John Ford sont montrables selon les adultes car la violence physique n’y est pas réaliste. En revanche, ils sont très pernicieux : tout comme les western des années 50 et 60, le « coup de poing » ou le gunfight n’est pas le soucis majeur de ces films, mais les images qu’il véhiculent : l’ Indien (peau rouge = rouge = communiste) y est l’ennemi de toujours, traître et perfide, alors que le Blanc se bat de face. Le Mexicain Basané y est au mieux fainéant, au pire tortionnaire (et obligatoirement tué vers la fin du film). Quand à la Femme, son grand rôle est celui de la Demoiselle En Détresse, en général passive face aux événements. Quand capturée par l’Indien (sous entendu violeur) elle tente de s’échapper, son plan échoue toujours à cause d’un rien, et elle doit attendre que le Héros arrive avec son plan alambiqué qui réussit toujours.

Il faudra attendre des films comme « la flèche brisée » ou « little big man » pour que le manichéisme blanc gentil/indien salaud soit enfin brisé. Ce sont plus ces films qui devraient être diffusés le dimanche après-midi...


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