http://www.leplanb.org/La-laisse-d-or-Nicolas-Demorand.html
"On dit de lui que c’est le nouveau Serge July, le passé militant en
moins. Autant dire que les dents de Nicolas
Demorand labourent depuis longtemps
les couloirs de la Maison ronde de Radio France. Non sans profit (pour
lui) : la direction de France Inter, qui entend simultanément reléguer
Daniel Mermet à une heure de moindre écoute, vient de promouvoir Demorand à l’animation du « 7-9 ». Lors du
référendum européen, Paoli avait défendu le « oui ». Sur France Culture,
Demorand aussi. En donnant la parole
à Adler, puis à Olivier Duhamel, puis à Slama. Tous partisans du
« oui ». Racontant sa bérézina référendaire, Duhamel a salué « l’exceptionnel
soutien de Sciences-Po, étudiants, appariteurs et direction confondus »
mais surtout le « fabuleux soutien des amitiés nées dans cette
aventure, Nicolas Demorand, Marc Kravetz, Géraldine
Mulhmann ».
Demorand, c’est l’autre Nicolas, version Inrockuptibles.
Aussi opportuniste et fat que Sarkozy, il se pique en revanche de
culture et de colloques à la sauce CFDT. Mais quand il évoque « la
philosophie explosive de Gilles Deleuze », c’est pour exalter « les
surfeurs qui ont trouvé dans Deleuze un penseur branché pour les jours
de tempête ». En mars 2004, Laure Adler renvoie de France Culture
Miguel Benasayag, « trop militant, trop engagé ». Miguel se
souvient : « Le jour où je me suis fait virer, Nicolas Demorand,
comme un petit Judas de sous-préfecture, m’a fait la bise et m’a dit :
“Va à ton rendez-vous avec Laure. Il n’y a aucun problème ma poule, nous
restons groupés.” [...] Après, il a eu cette charmante attitude
que j’ai bien connue en Argentine qui consiste à regarder ailleurs
pendant que les gens disparaissent. » Pierre Marcelle, qui pourtant
connaît bien Serge July, a été stupéfié par la bassesse de son héritier
spirituel. Il y a deux ans, il qualifiait Demorand
de « caniche » et
pronostiquait : « D’avoir ainsi fait salement son sale petit boulot
de vigile de la pensée, son employeur lui saura gré. » Nicolas, tu as ta récompense sur France
Inter, mais Le Plan B t’offre une laisse en sus. Oui, tu peux
gratter : c’est de l’or !"