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Maldoror Maldoror 17 mai 2010 17:40

http://u-p-r.fr/

La Face cachée de Robert SCHUMAN :
L’UPR révèle ce qu’aucun autre parti politique, ni personne, ne vous avait jamais dit sur Robert Schuman et sur le lancement de la “construction” européenne. Découvrez le dans le tout dernier dossier de François Asselineau :
http://u-p-r.fr/wp-content/uploads/2010/05/upr-dossier-la-face-cachee-de-robert-schuman-9-mai-2010.pdf

Robert Schuman, « n’ayant pas d’idée personnelle », se fait remettre puis s’approprie une « Déclaration » préparée par Jean Monnet et les Américains.
En relatant la genèse de ce qui allait devenir la fameuse « Déclaration Schuman » du 9 mai 1950, François Roth montre que ce ne fut pas du tout Robert Schuman qui en prit l’initiative mais le secrétaire d’État américain, l’habile Dean Acheson (en couverture du magazine américain Time -).
Au cours d’une réunion informelle sur l’avenir de l’Allemagne qu’il avait organisée à Washington en septembre 1949, et à laquelle il avait convié le Britannique Ernest Bevin et le Français Robert Schuman, Dean Acheson demanda à Schuman « qui a une grande expérience de l’Allemagne, de faire des propositions, de définir un projet sur l’avenir de l’Allemagne » (1).
Robert Schuman, « respectueux des autorités et de l’ordre établi », accepta bien entendu cette mission. Mais celui qui était « peu imaginatif » à la quarantaine avait peu de chance de l’être devenu à 64 ans : il avoua n’avoir pas la moindre idée.
Il était d’ailleurs d’autant plus embarrassé que les relations franco-allemandes étaient en train de se détériorer à cause du statut de la Sarre et que le 10 mai 1950 devait se réunir à Londres un Conseil atlantique pour discuter de l’Allemagne, où il perdrait la face s’il n’avait rien proposé de concret d’ici là.
C’est alors que l’on approchait de cette date qu’entra en scène Jean Monnet
(ici en couverture du magazine américain Time -). Officiellement Commissaire général au Plan, Monnet était, de notoriété publique depuis la Deuxième Guerre mondiale, un homme des Américains. Comme si la répartition des rôles avec Dean Acheson avait été calculée au millimètre, Jean Monnet eut le bon goût de transmettre à Robert Schuman un projet de Déclaration tout ficelée et sortie de Dieu sait où. Comme on était le 1er mai 1950, que Robert Schuman « n’avait pas d’idée personnelle » et que « ses services n’avaient rien proposé » (1), le moins que l’on puisse dire est que ce texte transmis par Jean Monnet tombait à point nommé. Une aubaine !
Le texte était tellement ficelé et le calendrier restant à courir avant le 10 mai tellement serré que
la seule chose, ou à peu près, qui restait à faire à Robert Schuman, s’il ne voulait pas se ridiculiser, était de le lire et de s’en attribuer la paternité. De fait, et comme le révèle François
Roth, « Schuman assume la responsabilité politique du texte de Monnet sans trop
communiquer avec ses services ». (1

Le fait que la fameuse « Déclaration Schuman » n’ait de Schuman que le nom de celui qui l’a lue devant la presse stupéfiera sans doute les lecteurs de 2010, les révoltera ou les laissera incrédules. Mais, outre que cette analyse est conforme aux recherches effectuées par François Roth, elle est aussi absolument conforme au déroulement des événements, au fonctionnement de l’État et à la simple logique . Expliquons pourquoi.

Le 9 mai 1950, Robert Schuman, flanqué de son mentor Jean Monnet à sa droite (cf. photo -) lut « sa » Déclaration dans le Salon de l’Horloge du Quai d’Orsay devant la presse. Puis, chose étonnante, il quitta rapidement la salle, pour ne répondre à aucune question.
Ni des journalistes ni… de ses propres collaborateurs éberlués
.
Il s’agissait pourtant d’une véritable « bombe » et l’annonce tout à trac de la mise en commun des ressources stratégiques du charbon et de l’acier entre la France et l’Allemagne, de la création d’une Haute autorité commune indépendante des gouvernements, et de la perspective d’une fédération européenne laissa l’assistance, dont quelque 200 journalistes, complètement médusée.

L’historiographie officielle explique d’ordinaire que « le travail avait été entouré de la plus grande discrétion afin d’éviter les inévitables objections ou contre-propositions qui en auraient altéré à la fois le caractère révolutionnaire et le bénéfice lié à l’effet de surprise » (1).
Mais de qui se moque-t-on ? Pour qui connaît l’administration française, il est strictement impossible - et heureusement ! - qu’une décision stratégique d’une telle ampleur ait pu être prise en quelques jours par un ministre seul, après que trois personnes l’eussent griffonnée sur un coin de table, sans que les membres de son cabinet, les différents services concernés du Quai d’Orsay, ainsi que les services des autres ministères concernés, n’aient été dûment associés, pendant de longs mois, à l’étude préalable de sa faisabilité et de ses conséquences.
Dans le cas contraire, les « inévitables objections », plutôt que d’avoir lieu avant auraient lieu après, et couleraient à coup sûr un tel projet.

C’est également impossible d’un point de vue allemand. L’historiographie officielle ose soutenir que le Chancelier ne fut prévenu à Bonn que le matin même de la conférence de presse prévue à Paris l’après-midi. Et que, tel Ubu Roi consulté au saut du lit, Adenauer « enthousiaste » aurait « répondu immédiatement qu’il approuvait de tout coeur », sans autre précision ni consultation, cette broutille consistant à mettre en commun l’acier et le charbon allemand avec celui de la France puis à bâtir une fédération européenne dans la foulée.(1) . Qui peut croire un instant à une telle fable ?
En réalité, si les administrations françaises, le reste du gouvernement et même le président de la République ne pipèrent mot alors qu’ils n’eurent vent de la « Déclaration Schuman » que le matin même, c’est que tous avaient compris qu’une très grande puissance tirait toutes les ficelles de l’opération. Que cette très grande puissance avait évidemment sondé préalablement les Allemands pour obtenir l’accord du Chancelier, et qu’elle avait acquis un tel poids dans l’appareil d’État français que Robert Schuman savait qu’il ne risquait pas d’être démissionné d’office après une telle incartade.
En bref, cette Déclaration n‘avait pas été concoctée par « Jean Monnet et ses proches
collaborateurs », comme veut nous en persuader, parmi bien d’autres, le conte de fées publié sur le site de l’Union européenne (1). Elle était nécessairement le résultat d’instructions, méditées de longue date, émanant de Washington, dont Jean Monnet était l’agent traitant.

(...)

c’est édifiant !

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