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Alain (---.---.4.93) 2 mars 2006 15:19

« Comment faire entrer dans votre crane, que le problème des patrons c’est de trouver de bons collaborateurs et surtout de les garder... »

Qui, avec une experience certaine du monde du travail, peut encore croire à cette fable ? C’est de la pure idéologie, la réalité est bel et bien bien différente, navré de vous remettre les pieds sur terre.

Ca peut être le cas dans une PME, j’ai peu heureusement le vivre, ça l’est de suite moins dans une grande entreprise, pilotée par un conseil d’administration bien peu au fait de la vie réelle dans l’entreprise et sous la pression avide et peu scrupuleuse des actionnaires.

Pour ce qui est du CPE, il me semble que jusque là, si un employeur avait besoin d’ouvrir un poste, il le faisait avec l’interim, le CDD, le CDI, mais il n’a pas attendu le CPE pour le faire ... Qu’on ne vienne pas nous dire avec aplomb que ce contrat crée objectivement de l’emploi, c’est absurde, il crée de la « flexibilité », il assure le confort du capital et institutionalise la précarité de l’employé (pardon, collaborateur, ça passe tellement mieux).

Pour ce qui est des firmes transnationales, qui représentent un part non négligeable de l’emploir et de l’économie en France : bénéfices records, licenciements record, les cadres-sup. conditionnés à l’individualisme post moderne et sachant fermer les yeux sur « les dures réalités » sont effectivement gardés et parfois même récompensés pour leur fidèle service, les petites mains, elles, sont remplacées suivant les aléas des courbes, du jour au lendemain, d’un simple clic. (A noter que l’employeur a maintenant la possiblité de ré-embaucher aussi sec un CPE, sans délai ni contrainte). Telle est la réalité.

Illustration de mes propos :

http://archquo.nouvelobs.com/cgi/idxlist2?a=art&aaaammjj=200602&aaaammjj2=20060302&amjg=200603&num=000002731&m1=CNE&m2=abusif&m3=&rubrique=&rubrique_sci=&amj1=&amj2=&host=http://permanent.nouvelobs.com/&debut=20060215

On nous parle de progrès, je ne vois que régression.

Libre à vous d’accepter un monde bercé d’individualisme, d’accepter sans broncher cette réthorique de la soumission au Marché et à la « réalité ». Au nom du fantasme de l’autorégulation nous mettons sur le carreau des familles et des solidarités acquises avec douleur au fil des siècles. Mais il est tout de même rassurant pour notre avenir que des personnes s’en révoltent encore et luttent contre de telles régressions habillées d’une justification « réaliste » soit hypocrite, soit portée par l’inconscience d’un aveuglement idéologique qui, bourrage de crâne aidant, tend à devenir collectif.


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