• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


SEPH SEPH 23 mai 2010 11:01

Le jour même où la France est libérée, elle réaffirme dans le sang sa domination coloniale en Algérie : 20 000 à 45.000 morts à Sétif, Guelma, Kherrata et dans tout le Constantinois.

Le 8 mai 1945, un des plus atroces massacres coloniaux est perpétré par cette France fraîchement libérée. Et, à Sétif en Algérie, où est organisée une manifestation pacifique indépendantiste par les militants du PPA (Parti Populaire Algérien), le gouvernement français envoie l’armée, sous le commandement du général Duval. Dans une répression violente contre la population civile, des navires de guerre tirent et l’aviation bombarde la population de Sétif. 10.000 soldats sont engagés dans une véritable opération militaire.

Le gouvernement de l’époque était le gouvernement provisoire du général Charles de Gaulle. , il gouvernait avec le MRP (droite chrétienne), les socialistes (SFIO) et le PCF http://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernement_Charles_de_Gaulle_%281%29

Ce massacre ne figure pas dans les livres de notre glorieuse histoire. Les dirigeants de l’époque ont menti au peuple de France et ont trahi les valeurs de liberté, égalité, fraternité. Ainsi que le droit des peuples de vivre dans la dignité.

Le drame est passé inaperçu dans l’opinion métropolitaine. Il faudra attendre le 27 février 2005 pour que, lors d’une visite à Sétif, M. Hubert Colin de Verdière, Ambassadeur de France à Alger, qualifie les " massacres du 8 mai 1945 de tragédie inexcusable. " Cet évènement constitue la première reconnaissance officielle de sa responsabilité par la République française.

Ce massacre a été le précurseur de beaucoup d’autres :Madagascar,Indochine, Algérie, Irak, Rwanda, Afghanistan ...

Selon l’encyclopédie Wikipédia ,Sétif est le point de départ le 8 mai 1945 d’une série d’émeutes nationalistes réprimées dans le sang par les autorités coloniales françaises.

« À Sétif, le mardi 8 mai 1945, la ville est pavoisée. C’est le jour de la capitulation allemande, les Algériens sont autorisés à célébrer la victoire des Alliés. A Sétif, la manifestation autorisée commence à envahir les rues dès 8 heures. Estimée à plus de 10 000 personnes, elle défile avec des drapeaux des pays alliés vainqueurs et des pancartes « Libérez Messali Hadj », « Nous voulons être vos égaux  » « ou « A bas le colonialisme ». Le PPA (Parti du Peuple algérien) a créé un drapeau qui servira de modèle pour celui de l’Algérie future. Les militants le mêlent à ceux des Alliés. Vers 8h45 surgissent des pancartes « Vive l’Algérie libre et indépendante » et en tête de la manifestation Aïssa Cheraga, chef d’une patrouille de scouts musulmans, arbore le drapeau algérien. Tout dérape alors : devant le café de France, la tentative de la police, qui a voulu s’emparer du drapeau algérien (exhibé pour la première fois) que brandit Aïssa Cherraga puis par le jeune Saâl Bouzid qui s’en est emparé, sera la cause du drame. Face à l’obstination du jeune Saâl Bouzid (on essaie de lui retirer le drapeau mais il résiste), le commissaire de police Olivieri ouvre le feu : le jeune s’effondre mort sur le coup. Immédiatement, des tirs provenant de policiers fusent et provoquent la panique. Devant le drame, les manifestants en colère s’enflamment, se replient, s’en prennent aux Européens rencontrés au hasard et les massacrent. La nouvelle de l’émeute gagne rapidement la région. La manifestation d’indépendantistes à Sétif tourne à l’insurrection violente. La révolte gagne les villes voisines. La répression qui s’en suivra sera d’une brutalité extrême, faisant des milliers de morts chez les Algériens. L’armée française s’est livrée à un nettoyage en règle pour mater un mouvement qui aurait pu s’étendre à toute l’Algérie.

C’est le gouverneur Chataigneau qui décrète l’état de siège. Il donne pleins pouvoirs au général Henri Martin, patron de l’armée en Afrique du Nord pour "rétablir l’ordre d’urgence". La France coloniale ne lésine pas : 40 000 soldats. Les villages « rebelles » sont bombardés. La marine de guerre pilonne les côtes.

L’État français annonçait à l’époque 102 morts européens et 1 500 Algériens tués. Officiellement, le gouvernement algérien parle aujourd’hui de 45 000 victimes. Les spécialistes, eux, restent divisés : entre 15 000 et 50 000  » http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9tif .

Pour plus de détails, voir l’article Jour de liesse ? Fête de la libération ? Pas pour tout le monde…de http://rebellyon.info/8-Mai-1945-Massacre-de-Setif.html


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès