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finael finael 4 juin 2010 13:18

Bonjour,

Article très intéressant.

Beaucoup des gens ne connaissent que la « légende dorée » de Nikita Sergueïevitch Khrouchtchev et sa « déstalinisation ».

Ukrainien d’origine, ce fut un fonctionnaire zélé et un parfait apparatchik. Protégé de Staline, il devint membre du Comité Central en 1934 puis successeur de Kaganovitch à la tête du parti communiste de la région de Moscou en 1935.

Il est commissaire politique lors de la construction du canal Volga-Don, qui coûtera la vie à plus de 100 000 prisonniers politiques.

En 1938 il est nommé secrétaire du Comité Central du Parti Communiste d’Ukraine où il applique avec férocité la politique de russification et d’élimination des opposants au point de demander à Staline l’autorisation d’exécuter plus de personnes que Staline lui-même le demandait.

Durant la guerre, nommé Commissaire Politique du Front Sud-Ouest, il est responsable politique lors de la bataille de Stalingrad. Il interdira l’évacuation des civils et fera exécuter tout soldat soupçonné de « lâcheté » ou de « mollesse » (« Stalingrad », Anthony Beevor, Livre de Poche).

Après guerre, après avoir de nouveau procédé à la « normalisation » de l’Ukraine et des nouvelles régions y étant annexées.

En 1949 il réintègre le Comité Central.

A la mort de Staline en 1953, une lutte de pouvoir oppose les principaux dirigeants : Lavrenti Béria, Malenkov et Khrouchtchev.

On sait, depuis l’ouverture des archives russes que Lavrenti Béria projetait une réforme profonde du système, éliminant la nomenklatura, libérant les prisonniers du Goulag et refondant une démocratisation du système (chef de la police secrète, Béria était probablement plus au fait de la situation réelle de l’URSS que ses adversaires).

La Nomenklatura réagira en faisant arrêter puis exécuter Béria avant que Khrouchtchev ne devienne Premier Secrétaire du Parti en 1957 après avoir éliminé Malenkov.

Dans son « rapport secret » de février 1956, il impute tous les torts et les crimes au seul Staline ... et à Béria, ce qui lui permet de passer pour un « libérateur » aux yeux de l’occident.

Pourtant de la répression sanglante en Hongrie en 1956 à la crise des missiles en 1961, l’URSS accumule, à côté de quelques succès de prestige comme la conquête spatiale, échecs sur échecs, surtout du point de vue économique.

Après sa chute en 1964 il faudra attendre 21 ans pour que l’URSS se dégèle.


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