Ce n’est pas parce que les hommes politiques sont décevants que le peuple vaut mieux qu’eux. Patrick Sébastien s’attendait à un soulèvement populaire digne des restaus du coeur : il n’a récolté qu’un déversement de haine d’une population réclamant la tête des politiques. Une bonne moitié des propositions consistaient à demander la baisse du salaire des ministres, la suppression des voitures avec chauffeurs, etc. Rien de social, d’humaniste, d’idéaliste à tout ça, juste la haine du populeux avide de dresser la guillotine pour raboter les têtes qui dépassent.
Entendez-moi bien : la moralisation de la politique est nécessaire. Mais elle ne suffira pas. Je suis prêt à parier que le manque d’ambition des internautes, plus désireux de châtier les privilégiés que d’aider les indigents, a contribué à la décision de Patrick Sébastien.
Mais dans le fond, peu importe. Les propositions récoltées eussent-elles été, à mon grand étonnement, nouvelles et généreuses, tous les candidats de 2012 les auraient ratifiées. Et le prolo moyen se serait retrouvé seul dans l’urne à choisir entre deux cons. Comme d’habitude.