Tout à fait
d’accord avec l’auteur mais, comment espérer guérir un malade qui ne veut pas
se soigner de peur de la réalité à reconnaître sa maladie ? "Pour
l’instant, ça va bien, je vais bien… J’ai un peu mal, mais c’est encore supportable…
Demain sera un autre jour, on verra bien…"
Vingt ans, ça
fait vingt ans que je prêche la même chose, vingt ans qu’une poignée d’entre
nous a pu voir et comprendre le processus qui n’avait d’autre but que nous conduire
là où nous en sommes aujourd’hui, et pire demain, vingt ans de prêche dans le désert,
passant pour « conspirationniste » ou « paranoïaque » aux yeux
d’une populasse bercée par le doux roucoulement quotidien et lénifiant de Jean-Pierre
Pernaud…
Une populasse
scotchée, avachie dans le sofa, devant le petit écran, vivant la réussite de
son existence au travers de la victoire de la plus petite équipe merdique
de foot, ces héros modernes qui redonne
de la grandeur au pays quand par hasard ils marquent un but de la main…
Une populasse
rivée, bercée de rêves de richesse devant la « star académy », ou "nouvelle
star« , admirant celui ou celle qui aura »gagné" grâce au vote coûteux
d’un public passionné, s’attribuant une part de prestige au passage…
Une populasse
clouée devant la télé réalité, « ferme célébrité », « le loft »,
qui permet de s’indigner des mœurs sans avoir à critiquer jalousement son putain de voisin et sa nouvelle bagnole,
revenant de vacances qu’on n’a pu s’offrir (ce qui n’empêche rien, d’ailleurs…)
Une populasse
rassurée par « le grand frère », découvrant qu’elle n’est pas la seul à
avoir des problèmes avec ses putains de gamins en crise d’adolescence,
l’excusant pour son impuissance à en faire un futur adulte responsable…
Une populasse indécrottable,
qui se plaint de tout mais qui n’hésite pas à se surendetter pour s’offrir le
dernier i-pad ou écran plat full HD 3D pour mieux frimer devant la famille et
les potes qui passent à la maison…
Une populasse moutonneuse
qui se sent l’orgueil infime du devoir accompli, puisqu’elle est allée aux
urnes, et qui ne comprend toujours pas pourquoi depuis 30 ans, rien n’a changé,
sinon en pire…
Enfin, une populasse
qui vient chialer maintenant parcequ’elle va devoir rester dans la vie active
deux années de plus, alors qu’elle a laissé faire et se construire la société
de merde dans laquelle nous vivons ?
J’ai eu mon quart
d’heure d’utopie, moi aussi, qui a duré jusqu’en 2005, croyant toujours au
grand soir, à a grandeur d’un peuple français qui a su virer le cul à la
noblesse, il fût un temps… Mais ce peuple n’existe plus aujourd’hui… Alors, à
quoi bon vouloir remuer toute cette merde dans laquelle les français se
complaisent si allègrement ?
Pour ma part,
quand j’ai commencé à vomir devant tant de couardise honteuse, j’ai opté pour
l’expatriation… Et bientôt, l’exil de cette Europe merdique des marchands et
retrouver des contrées sauvages qui n’ont pas encore ployé sous le joug du
consumérisme…
Allez, braves
compatriotes, soufflez encore et toujours plus dans vos « vuvuzelas »,
ça évacue la hargne, mais, sachez que ceux qui prennent les décisions ne
participent pas au même match que vous et qu’ils sont même très loin du stade où
se déroule la partie…