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En réponse à :


Catherine Segurane Catherine Segurane 30 juin 2010 13:47

Le Chat, je poursuis,

Il n’est pas étonnant qu’Asoka soit à ce point valorisé par le gouvernement indien, car :

1 c’est le premier dont l’empire se soit étendu quasi sur la totalité du territoire indien actuel

2 ses inscriptions sur pilier sont non seulement les premiers textes bouddhistes attestés archéologiquement, mais aussi les premières traces d’écriture indienne conservées (si l’on excepte les civilisations préhistoriques difficiles à interprêter).

Non pas que l’écriture n’ait pas existé avant lui en Inde. Bien au contraire. On est même sur qu’elle était relativement répandue, puisqu’Asoka, pour être mieux compris, fait rédiger ses inscriptions en prakrit (langues populaires) et non en sanskrit (langue savante), ce qui atteste qu’on savait écrire au delà des cercles érudits.

Pour autant, étant donné les mauvaises conditions de conservation matérielle des écrits sur papier (ou autre support végétal) sous le climat indien, rien n’a été conservé sauf les inscriptions d’Asoka.

A par elles, les manuscrits les plus « anciens » datent péniblement du XVIIème ou du XVIII me siècle, ce qui empêche toute tentative sérieuse pour écrire une histoire chronologique de la philosophie, de la religion et des doctrines indiennes, et même des événements.

Asoka, grâce à ses piliers, est donc la providence non seulement des bouddhistes, mais aussi des historiens (l’implantation géographique des piliers nous donne l’étendue de son empire), des linguistes, etc ...


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