@rastapopoulo : je ne sais pas d’où vous tirez que je serais lié à une vision anglo-saxonne de l’écologie. Il doit y avoir un gros malentendu car je ne me sens pas du tout dans la lignée de ceux que vous nommez les pères fondateurs de l’écologie mondialiste anglosaxonne.
Je sais une chose, c’est que Gore et compagnie ne sont pas des objecteurs de croissance. Si vous en êtes à ce niveau de confusion je ne peux que vous engager à vous informer sur ce qu’est réellement l’objection de croissance.
Peut-être (mais je crois qu’il vous faudra du courage) comprendrez-vous que le savoir technique en lui-même n’est pas en cause, au contraire du système dans lequel sont faits les choix techniques. Ceux-ci peuvent libérer l’homme dans le sens d’une plus grande autonomie ou au contraire le rendre totalement dépendant d’entreprises commerciales et d’institutions sur lesquelles il n’a plus aucune prise, et qui le réduisent à un rôle de client-consommateur. Devinez dans quel sens vont les choix techniques faits par notre société de croissance ?
Vous comprendrez peut-être aussi qu’il ne s’agit pas de vouloir entrer en décroissance pour faire de la décroissance ; mais il s’agit d’arrêter de croître pour croître. Il s’agit de remettre l’économie à sa place : au service de l’homme. Trouvez-vous que c’est le cas dans ce système productiviste ?
Quelques lectures utiles : Ivan illich, André Gorz, Nicholas Georgescu-Roegen, Serge Latouche... Quant aux oeillères, ne vous faites pas de soucis pour mon champ de vision : je vis dans cette société et en connais donc le fonctionnement, mais je ne me contente pas d’en avaler les dogmes sans broncher. Je ne pense pas que vous puissiez en dire autant.
J’arrête ici. Je reprendrai cette discussion avec plaisir lorsque vous aurez fait l’effort de vous informer sur son sujet.