@ Radis CallEn parlant de cour, il est certain
qu’il y a dans notre pays une tradition « républicaine » qui
frôle la royauté, et fait les délices de la presse étrangère. Je
ne dis pas ça pour excuser les scandales récents, car à mon avis
le permis de construire clairement bidonné de Joyandet mérite la
démission, et celle du maire qui l’a couvert malgré l’avertissement
des services municipaux.
Mais déjà du temps de De Gaule, un
des dessinateurs du Canard enchaîné tenait une rubrique initiulée
La Cour, où président et ministres étaient représentés à
l’instar du roi-soleil et de sa cour.
Mon explication vaut ce qu’elle vaut,
mais j’y vois un effet conjugué de notre passé de royauté,
Versailles, le roi-soleil et sa légende, et de notre passé de
puissance coloniale, le souvenir nostalgique du rayonnnement
politique et linguistique qui fut le nôtre.
Je ne vois rien de répréhensible à
un peu d’apparat au sommet de l’Etat, surtout lorsqu’on reçoit le
sautres pays, le problème est que les vilaines habitudes sont vites
prises, et qu’à force de faste, on ne voit plus la ligne jaune, elle
est vite franchie : où est la limite entre le faste et le
gaspillage, l’apparat et le détournement de fonds, la politique
saine et le conflit d’intérêt ? Quelques dizaines de cigares de
luxe, pour soi ou pouir offrir aux députés invités, c’est la
classe, 13000 euros de cigares persos sur le dos du contribuable, ça
pue !
C’est peut-être injuste, mais ce qui
chez l’un peut sembler chicos, fait nouveau riche chez NS,
bling-bling et parvenu. Son incapacité à décider et distinguer ce
qui est un comportement acceptable de ce qui est répréhensible
révèle surtout son absence d’éthique personnelle. Aucun blâme,
aucune critique, aucune auto-critique, il couvre toute son équipe,
exonère chacun de toute responsabilité et se contente d’annoncer
pour demain un comportement vertueux. C’ets là que je situerais son
tort, plus que dans les fleurs fraîches de l’Elysée ou la cuisine
en service à toute heure.