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concorde 5 juillet 2010 20:16

@ Pierre Regnier, nous sommes bien d’accord, mais je dois mal m’exprimer.

Certes, certains baha’is peuvent être sous influence de la culture commune au bassin méditerranée. Mais très clairement les écrits baha’is rejettent et contestent les interprétations morbides qui ont eu cours jusqu’ici. Le péché et les concepts de culpabilité, de confession, de rachat et d’expiation sont rejetés. Pour les baha’is, la religion est très clairement une force éducative qui vise l’amour et la paix , le bien-être et la prospérité d’une civilisation en perpétuelle amélioration et dans le cas contraire, elle serait à abandonner. La richesse est louable à condition de pouvoir en rester détaché : ce qui signifie ne pas laisser nos biens nous posséder.

Là où mon explication manque de clarté est la réaction demandée aux victimes. La vengeance est blâmable et pour sa protection, la victime doit faire appel aux institutions. Pour l’instant, ces institutions sont immatures, et dans ce contexte, tout en condamnant sans appel la violence, tout en déployant toutes les énergies pour prévenir la violence sous toutes ses formes, et tout en s’en protégeant et cherchant à s’en soustraire, les baha’is préfèrent être victimes que des agresseurs. Je suis sûr que la majorité des parents préfère savoir son enfant victime plutôt qu’auteur d’une agression. 

Ce que les enseignements du passé ont apporté étaient dans les limites du supportable pour leurs contemporains. Mahomet a découragé l’excision, sans l’interdire, a donné des règles d’éthique pour une guerre qu’il était impossible à son époque d’enrayer, il a annoncé que la femme avait une âme, question que bien plus tard, les conciles chrétiens ne l’avaient pas su élucider. 

Or pour les baha’is, ces lois qui étaient un progrès pour le contexte social de l’époque sont inadaptées à notre monde de ce jour, tout comme vos pupitres de maternelle sont inadaptés à vos études à la fac, alors qu’il s’agit d’une suite dans la même éducation. Si vous lisez l’anglais, regardez avec quel audace à 15 ans la jeune Mona Mahmudinezhad explique ceci dans un devoir de classe, pour le plus grand désarroi de ses maîtres qui voient en elle la capacité d’enflammer ou « pervertir » les enfants de son age. http://www.adressformona.org/monasstory/storyofmona1.htm


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