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Francis, agnotologue JL 23 juillet 2010 10:57

La grande supercherie consiste à vouloir gérer la fonction publique comme on gère une entreprise privée.

En effet, le gestionnaire de l’entreprise doit prendre en considération primordiale l’intérêt des actionnaires. Or qui est actionnaire de l’entreprise Fonction publique, sinon les usagers ? En réduisant les effectifs, on réduit le service rendu. Et le service rendu est le meilleur dividende que puisse en attendre l’usager. Donc la réduction des effectifs et des moyens des services publics est une aberration du point de vue de la gestion d’entreprise.

Autrement, vis-à-vis des services publics, l’intérêt des clients et celui des actionnaires sont confondus, ce qui va à l’encontre de la logique capitaliste. Il est donc aberrant de prétendre gérer la fonction publique comme on gère une entreprise lucrative.

J’ajoute que, par ce fait, l’Etat, aussi bien comme employeur que comme entrepreneur, quand il « dégraisse » ne fait que se priver de main d’oeuvre et de compétences sans faire d’économies, au contraire puisqu’il lui faudra verser des indemnités et aides sociales supplémentaires, et en outre, se priver de la contribution au PIB de ces consommateurs comme les autres que sont les employés de la fonction publique.

En réalité, ce qu’il y a derrière tout cela, c’est la volonté du pouvoir actuel de créer l’Etat néolibéral en lieu et place de la République.

La fabrique de l’Etat néolibéral  : « Le néolibéralisme est un projet politique transnational visant à réorganiser « par le haut »les rapports entre marché, État et citoyenneté. Ce projet est poursuivi par une nouvelle classe dominante planétaire en formation, composée des dirigeants et administrateurs des grandes entreprises multinationales, des politiciens de haut rang, des hauts fonctionnaires et managers d’organisations internationales (OCDE, OMC, IMF, la Banque mondiale et l’Union européenne), et d’experts dotés de compétences culturelles et techniques (au premier rang desquels les économistes, les juristes et les professionnels de la communication passés par des formations parentes et dotées de catégories mentales similaires dans les différents pays dominants). »

Lire aussi : Aujourd’hui, aux Etats-Unis, on incarcère des gens qui n’ont pas payé leurs dettes, alors que la peine de prison pour dette a été abolie en 1933. : « Le moyen utilisé pour forcer les pauvres à rembourser, c’est le mandat d’amener. Les travailleurs ne sont pas effectivement incarcérés pour dette mais pour n’avoir pas répondu à la convocation du tribunal. Cependant, les auteurs des poursuites, les sociétés de recouvrement et leurs représentants légaux, se servent manifestement du système pour forcer la main aux particuliers par l’intimidation, le harcèlement ou la crainte, souvent pour des sommes d’argent dont ils ne sont même pas redevables. En Illinois et dans le sud-ouest de l’Indiana, certains juges incarcèrent des personnes qui ont oublié de s’acquitter d’une dette sur décision du tribunal. Dans les cas extrêmes, indique le Star-Tribune, les gens restent en prison jusqu’à ce qu’ils aient versé une partie de la somme due. »


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