Zen justifie une fois de plus son pseudo.
La mort créatrice : D’un point de vue purement matérialiste, ne sommes
nous pas une condensation des atomes fabriqués et recyclés dans une
succession d’étoiles et d’ensembles biologiques, depuis le big bang et sans doute avant ?
Ce miracle sans cesse renouveler pourrait consoler mais il ne diminue en rien l’angoisse existentielle et
instinctive de l’homme face à la certitude de sa propre finitude. L’idée
de la mort peut gâcher une vie, si elle prend trop d’importance. La
philosophie (ou la remise du problème au lendemain) peut apporter une aide relative face à cet
ultime épreuve.
Certains ont recours à l’humour. Ne dit-on pas que la Vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible ?
Prendre de la distance par rapport à cet événement, certes important mais de très courte durée par rapport à toute une vie, me paraît une attitude raisonnable et positive.
En dehors de la tristesse de nos proches et des éventuelles soucis
matériels que notre mort peut provoquer, que redoutons nous en fait ? Les
souffrances ultimes ? Une maladie ou une blessure en procurent autant,
sinon plus. La dissolution de notre conscience ? Nous nous endormons
chaque soir de cette façon. L’errance de notre âme ? Encore faut-il y
croire mais pour ceux que cela concerne, il existe des refuges comme le
paradis pour les meilleurs d’entre nous. Il vous suffit d’en être.
Il est probable que nous n’aurons pas connaissance de notre propre mort.
La conscience est le produit du fonctionnement du cerveau et elle
s’éteindra comme une lampe lorsque ce dernier mourra. Une consolation
cependant pour ceux qui en ont besoin, d’après ceux qui ont vécu le début du processus, le passage est
merveilleux avec tunnel de lumière et éblouissement, le bouquet final en
quelque sorte.
Bonne mort à tous, mais inutile de vous pressez car, comme l’écrivait Brassens, la Camarde est vigilante et ne vous oubliera pas.