@ l’auteur
« les mesures à prendre, en partenariat avec les acteurs de terrain, pour sédentariser ces populations » :
j’imagine que pour vous, le mode de vie de ces populations n’est pas
choisi, mais subi ? Et que donc, elle ne demanderaient pas mieux que de
se sédentariser, pourvu qu’on leur en donne les moyens ? Il ne vous est
jamais venu à l’esprit qu’elles pourraient tenir à leur nomadisme ?
Pourquoi
devraient-elles se conformer au mode de vie sédentaire ? Parce que
celui-ci est majoritaire ? Une démocratie digne de ce nom se doit de
respecter les minorités. Parce qu’il est « meilleur » ? Critère éminemment
subjectif. Pour la sécurité publique ? Avec notre modèle de société qui
est en train de sombrer corps et âmes, la tarte à la crème de la
sécurité publique est le meilleur moyen d’éviter de remettre ce modèle
en cause, et ça ne s’arrêtera pas aux roms.
Dans une Europe qui
assurerait la liberté de circulation des gens aussi bien qu’elle le fait
pour les capitaux, il me semble que les « mesures à prendre » pourraient
plutôt prendre l’option de respecter
leur mode de vie en imposant l’aménagement de lieux de haltes à leur
intention.