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Idaho Idaho 7 septembre 2010 09:40

En philo j’ai des goûts très spéciaux : les pré-socratiques (Anaximandre, Héraclite, ...) pas grand chose à lire mais ils se posaient les bonnes questions. D’où venons-nous, à quoi sert le sacrifice ...

Il me semble, bien que le dernier acte de Socrate ait été de s’assurer que le poulet qu’il avait promis au sacrifice serait bien fourni au sacrificateur, qu’ensuite la philo est tombé dans la panade de croire qu’elle se suffisait à elle même. Etant donné nous (tautologie notable), comment accéder au bonheur, par exemple.

Je considère la Bible comme une représentante de la pensée pré-socratique, ce qui fait qu’elle va plus loin que la philo. Elle se pose les questions essentielles sur l’homme, les origines, le chaos, la violence humaine, les guerres, les valeurs, les rites, les sacrifices, etc.

Bon, il y a une exception au moins, sur de tout petits textes également, à la frontière de la folie, (et Heidegger s’est empressé de pousser la chose du côté de l’incohérence ; en un sens, c’est comme cela que fonctionne la philo, la où il y a de la gêne, on ne rigole plus), et ce sont des mots de Nietzsche. Allez, c’est court, je les reporte : « Dionysos contre le »crucifié«  : la voici bien l’opposition. Ce n’est pas une différence quant au martyr - mais celui-ci a un sens différent. La vie même, son éternelle fécondité, son éternelle retour, détermine le tourment, la destruction, la volonté d’anéantir. Dans l’autre cas, la souffrance, la »crucifié« en tant qu’il est »innocent« , sert d’argument contre cette vie, de formulation de sa condamnation. » et encore : « L’individu a été si bien pris au sérieux, si bien posé comme un absolu par le christianisme, qu’on ne pouvait plus le sacrifier : mais l’espèce ne survit que grâce aux sacrifices humains... La véritable philanthropie exige le sacrifice pour le bien de l’espèce - elle est dure, elle oblige à se dominer soi-même, parce qu’elle a besoin du sacrifice humain. Et cette pseudo-humanité qui s’institue christianisme, veut précisément imposer que personne ne soit sacrifié. » Ouvres complètes, vol. XIV : fragments posthumes début 1888-janvier 1889, Gallimard, 1977, p. 63 et ibid p. 224-225.

Hé bien la Bible, le judaïsme, le christianisme, posant les vraies questions et obtenant l’aide indispensable de Dieu, arrive aux bonnes réponses, par delà Nietzsche et la philo... qu’on se le dise.


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