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Sylvain Reboul Sylvain Reboul 22 mars 2006 09:35

Je n’ai pas très bien compris en quoi, selon vous, dans le contexte actuel, (et celui que nous prépare le CPE ultérieurement généralisable au CDI), la flexibilité ne serait pas la précarité. Car licencier sans motif ne peut donner aux salariés qu’une image purement négative de la fléxibilité.

Outre donc l’irrespect de l’employé que manifeste une telle rupture du contrat de travail et de confiance, cette innovation en terme de non-droit social ne peut que décrédibiliser toute mesure nécessaire de flexibilisation, laquelle exige au contraire la confiance entre les acteurs de l’entreprise en vue de créer les conditions d’une négociation positive. De plus, en donnant des chefs d’entreprise un image d’irresponsabilité (ne pas avoir à répondre d’une décision), cette autorisation de licencier sans motif déligime davantage encore leur autorité.. Ce que du reste le MEDEF lui-même semble avoir compris.

Donc le CPE rend encore plus difficile l’évolution des mentalités que vous dites nécessaire et je vous en donne la preuve : La CFDT pourtant très favorable a une évolution du contrat de travail par sa propostion de dissocier le contrat de travail de la sécurité de l’emploi au profit d’une sécurisation négociée des parcours professionnels voit dans le CPE un obstacle à l’idée même de « flextabilisation ».

À la formule de Clinton : « L’économie idiot ! », il faut toujours associer « La politique idiot ! » (du reste cette déclaration était éminemment politique). Le CPE oublie la politique et donc ruine l’adaptation nécessaire -laquelle doit être consentie pour être efficace- de l’économie .

Le CPE, un contrat d’indignité


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