Juste une précision, les personnels de la fonction publique (FP) ne
cotisent
pas à une caisse de retraite même si des prélèvements sont effectués sur
salaire. Les retraites sont en fait versées par l’employeur qu’est
l’Etat, qui inclut ce versement dans le calcul du coût d’un
fonctionnaire, celui ci prenant en compte les années d’activité et
celles de retraite. Il s’agit en quelque sort d’un salaire différé. Le
déficit provient également du fait que l’Etat n’abonde pas de caisse de
retraite complémentaire comme le font les employeurs du privé. Ceci ne
fait d’ailleurs pas des fonctionnaires des nantis, car les comparaisons
doivent se faire à niveau de qualification égale. Or les personnels de
la FP sont en moyenne plus qualifié que ceux du privé, et dans les
catégories de cadre A de la FP, les salaires sont en général inférieur à
ceux du privé (ex. adjoint au directeur d’un secteur de type R et D de
1 800 personnes, 3500 euros net / mois sur 12 mois), alors qu’ils sont
supérieurs à ceux du privé pour les petites les plus basses (cat. C) en
voie de disparition totale de la FP d’aillerus par le biais
d’externalisations de plus en plus fréquentes. Les salaires de la FP
comportent aussi une part importante (parfois + de 50%) de primes
n’ouvrant pas droit au calcul des pensions, ni soumises à cotisation.
Mais gardons nous d’opposer public et privé, car c’est un des buts
recherché par le gouvernement. Le plus intéressant est bien le calcul
que vous avez présenté et qui
montre que la charge que représentent les retraites est « peanuts » ramené
au PIB. Pour information, il s’échange en placements financiers sur la
planète, tous les 3 jours, a peu près l’équivalent du PIB annuel de la
France... Et le montant des déficits des régimes de retraite, tous
confondus, ne représente que 2 jours de l’activité de la bourse à Paris !
Enfin pour reprendre votre question "Comment, aujourd’hui, peut-on
encore tolérer de telles insuffisances de
maturité au sommet de l’Etat ? Pourquoi personne ne peut dire au patron
de l’exécutif, qu’il se plante sur ce dossier, comme sur bien d’autres
malheureusement… pour le pays !" Parcequ’il ne se plante pas justement.
Sarko et sa bande ont mis en place une politique destinée à favoriser
une frange ultra minoritaire des plus riches, qu’ils défendront quite à
amener le pays au bord de la faillite et/ou de l’implosion sociale. La
journée de demain doit donc être plus qu’une journée de manif. On doit
se diriger vers un blocage générale de l’activité du pays, surtout au
niveau financier avec des actions vers toutes les sièges sociaux des
banques et toutes les bourses. Nos ennemis sont là, et Sarko n’est que
leur marionnette !