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Abdu Abdu 6 novembre 2010 02:42

Oui, les Chinois rejettent en bloc toutes les offres de Dharamsala. Mais en lisant un peu ces offres, on peut le comprendre. Elles sont construites comme émanant ou avalisées par le Dalaï Lama. Travailler sur la base de ces propositions reviendrait à accepter le Dalai Lama comme interlocuteur politique, comme leader représentant le peuple tibétain. Or, c’est précisément ce que ne veut pas Pékin.

Alors on pourrait aussi dire que c’est un jeu facile de la part de Pékin que de refuser de parler avec le Dalaï Lama. C’est une attitude que j’ai toujours trouvé choquante et absurde du temps où je croyais à la légende d’un Dalaï Lama ayant renoncé à l’indépendance du Tibet, demandant juste un peu d’autonomie et renonçant au pouvoir politique. Puis j’ai lu un de ses discours (plan de paix en 5 points), dans lequel notamment il explique que pour lui le Tibet EST indépendant, l’a toujours été et le sera toujours. C’est certes un discours ancien, mais qui n’a jamais été renié.
Je ne me permettrait pas de discuter ce point de vue. Simplement, je comprend que les autorités chinoises ne peuvent tout simplement pas discuter avec une personne ayant affirmé et jamais contredit cette idée.

Je sais que ça paraît un peu tordu, mais je considère depuis que le discours sur le « un petit peu plus d’autonomie » dans sa bouche peut toujours se comprendre dans le cadre d’un Tibet considéré comme indépendant. Cette interprétation est possible, et le simple fait qu’elle soit possible ne laisse pas le choix aux dirigeants chinois que de la prendre au sérieux.
Alors les négociations des délégations tibétaines se référant à au Dalaï Lama ne peuvent tout simplement pas aboutir (NB : je ne les ai pas toutes lues...).

Je ne crois pas pouvoir déballer tout ici.
J’ai raconté un aspect de ces rencontres sur
http://voyager-en-chine.forumpro.fr/nouvelles-f7/noces-tibetaines-a-kalonggou-t48.htm
Mais ce n’est qu’un témoignage imparfait.
Les autres rencontres sont antérieures, un petit groupe descendu à Chongqing pour vendre des cordiceps, un séjour il y a 13 ans à Zongdian (Yunnan, rebaptisé depuis Shangrilla) où j’ai eu le sentiment que la religion tibétaine s’accommodait parfaitement de la cohabitation chinoise et un autre séjour à Daju chez un Tibétain isolé dans un secteur plutôt Naxi et Han. Dans le dernier cas, l’atmosphère était plus lourde et inquiétante, mais à cette époque, des bandits sévissaient dans la région. Il avait reconstitué son oratoire dans une des pièces de sa ferme. L’homme était gardien du débouché des gorges du saut du Tigre à Daju, ce site a sans doute connu un très fort développement touristique depuis, si quelqu’un est passé par là récemment....


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