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eric 22 janvier 2011 07:39

Toujours la même instrumentalisation politique des drames humains.
Il y a environ 30 000 grands exclus en France. Ce qui n’est rien sur 65 millions d’habitant et donc ne saurait avoir une fonction sociale.
Ce n’est pas un problème social dans l’essentiel des cas. Ils sont victimes de detricotages familiaux et ou, de difficultés psychologiques et ou psychiatriques. Toutes difficultés handicapantes et que l’on sait mal traiter. Le compromis entre le respect des libertes individuelles et la prise en charge obligatoire ne facilite pas les choses.
Allez faire un tour au service des urgences psychiatriques de Sainte Anne, voir des SDF en apparence calme comme vous et moi, piquer une crise, casser les carreaux et commencer a se taillader les veines. Du reste, une des principale cause de mortalité n’est ni le froid ni la misère, mais la violence, en particulier entre SDF.
Le nombre de structures, les budgets, alloues est considérable. Le principal probleme n’est pas le manque de moyen ou de solidarite, mais la difficulté a traiter des cas limites.

Un des handicaps fréquent est par exemple, l’une ou l’autre forme de schizophrénie. Celles ci peuvent aisément mener a l’exclusion, surtout si il n’y a pas une famille pour tenir le choc. Il existe de l’ordre de 225 000 cas en France. Ils sont suivis, traite, encadre,aide. Et puis il y a ceux qui passent entre toutes les mailles de tous les systèmes.

Il existe des méthode traditionnelles pour régler ce type de problème. Au 19 eme, on mettait tous le monde de force dans des asiles plus ou moins mouroirs.
Avant, et notamment en milieu rural, il y avait l’idiot du village ou le chemineau, plus ou moins accepte et pris en charge par la collectivité et les cas plus grave, ils « disparaissaient ».
C’est cela que vous voulez ?

J’ai l’impression que vous avez une sincère préoccupation sociale, mais qu’elle est devoyee par des préjugés politiques. Vous partez de l’idée que « le système » est mauvais, Sarkozy ( ou la droite, ou le capitalisme, ou les banques, ou les bourgeois, ou les koulaks) sont responsables. Puis a partir de la vous prenez n’importe quel phénomène ou chiffre pour en déduire qu’ils sont responsables et préconiser des solutions inadaptées. Dans un précèdent article vous évoquiez les 200 000 sans logis ou logés précairement ou en caravane, en exigeant la construction de logements sociaux. Or, dans les 200 000 il y a 156 000 détenteurs du livret de circulation plus connus sous le nom de gens du voyage, dont il n’est pas du tout sur qu’ils soient a la recherche d’un logement social.

Je me demande si ce n’est pas un problème plus général de beaucoup de structures associatives sociales d’aide aux exclus de gauche qui passeraient plus de temps a se demander comment « changer le système » qu’ a diagnostiquer les difficultés humaines des gens qu’ils aident et a essayer d’y apporter des réponses humaines.


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