Il y a une grossière erreur de raisonnement dans le papier de Marc Fiorentino : les intérêts des bons du Trésor américain détenus par la FED qui sont reversés au Trésor s’annulent avec les intérêts que doit payer le Trésor pour ces bons à la FED, donc la variation des taux d’intérêts est neutre pour les bons du Trésor achetés par la FED. Tout se passe comme si le Trésor empruntait à taux zéro sur ces bons-là, donc ça allège le déficit budgétaire des intérêts de ces bons.
Le véritable inconvénient de cette méthode c’est le risque d’inflation car elle consiste à faire de la création monétaire pure et simple, mais d’un autre côté comme la création monétaire privée a fortement décru du fait de la crise des supprimes dont la conséquence est l’arrêt de la titrisation des prêts il suffit simplement de compenser les montants non engagés pour ne pas être gêné par ce problème.
Mieux, ne pas le faire entraînerait une spirale déflationniste et nécessiterait des augmentations d’impôts qui déprimeraient encore plus l’activité ou des emprunts à des taux encore plus élevés qui plomberait la dette publique : pourtant c’est le choix opéré par les pays de la zone euro, étonnant n’est-ce pas ?