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En réponse à :


Tristan Valentin (---.---.140.214) 18 avril 2006 12:07

Vincent, Vous démontrez que nous pouvons discourir de nos divergences sans pour autant nous vilipender. Je vous en remercie. De plus, la contradiction que vous apportez est intéressante, comme toute contradiction argumentée puisqu’on ne peut avoir raison seul. Maintenant, permettez-moi de préciser certains points : 1/ Je ne préconise nullement un modèle unique. La SES viendrait s’ajouter aux autres formes d’entreprise, sans les remplacer. Le système auquel vous tenez continuera donc d’exister, ne vous inquiétez pas, et vous pourrez continuer de jouir de vos actions ou futures actions. 2/ Vous énoncez « ce genre d’action est partiellement évité gràce à l’actionnariat ». Vous reconnaissez donc que cela n’évite pas tout. Je ne pense pas que cela soit lié -ou non- à l’actionnariat. D’autre part, la législation encadre les avantages en nature dont vous parlez. Et puis, mon article ne mentionne pas les organismes de contrôle -car ce n’est qu’un article, pas un essai-, ce qui ne suppose pas leur absence. 3/ Les plus doués dont vous parlez partent déjà à l’étranger. Ne vous inquiétez pas, ils seront remplacés par d’autres encore plus doués qui auront en plus une vision plus égalitaire en raison d’un changement de mentalité qui pourrait s’opérer. Même un François P. ou un Bernard A. sont remplaçables. Ce n’est pas l’homme qui fait l’équipe, mais l’équipe qui fait l’homme. Et puis, la France, ce sont des millions de consommateurs. Croyez-vous qu’un tel marché sera laissé à l’abandon ? 4/ Pour en revenir à l’actionnariat auquel vous êtes attaché. Qui en profite vraiment ? N’est-ce pas cela qui pousse (en partie) à licencier pour augmenter le profit. Sauf si vous êtes déjà millionaire et détenez beaucoup d’actions, vos dividendes (si dividendes il y a)ne représenteront que peu de chose. Ils permettront juste de vous faire rêver ressembler aux images que vous voyez. Et le crack boursier est toujours possible. Et ces licenciements seront supportés par toute la collectivité pour le bien-être des actionnaires. L’actionnariat a certes d’innombrables vertus, je ne le nie pas, sinon ce système n’existerait pas. Mais même si l’on imagine donner une part égale d’une entreprise côtée à chacun de ses salariés, il se créera tôt ou tard un déséquilibre et l’on assistera à une concentration d’actions aux mains de quelques uns. Je vous laisse imaginer la suite, car nous la voyons tous les jours. La valorisation du travail comme je le préconise provoquera certes d’autres maux (il ne peut y avoir de modèle idéal, et je ne prétends nullement détenir les clefs, car je ne suis rien du tout), mais pas ceux-ci. Allez parler d’actionnariat aux « nouveaux russes » qui paradent dans leurs limousines neuves en affichant ouvertement leur mépris pour les autres. Et non, je ne suis nullement attaché au modèle soviétique que je réprouve, ne vous inquiétez pas. On peut combattre une idée sans pour autant embrasser son contraire. C’est l’enjeu d’une démarche dialectique. 4/ Savez-vous comment la noblesse au bas moyen âge s’est (en partie) constituée ? C’étaient des chefs de brigands, pillards qui, par la force, se sont appropriés les terres d’autrui. Cette force, aujourd’hui, est remplacée par plus de subtilité. Mais allez parler d’actionnariat aux paysans d’Afrique, d’Asie, d’Amérique auxquels on achète la terre avec de la pacotille.


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