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epapel epapel 17 février 2011 12:39

En matière énergétique, le temps de réponse pour une adaptation importante sans crise aigüe est de 30 ans, or la capacité d’anticipation des acteurs économiques du marché ne dépasse pas 10 ans ce qui milite dans le sens d’un interventionnisme étatique, à moins qu’on considère que les situations de crises aigües font partie du monde acceptable.

D’autre part, il ne faut pas s’illusionner sur des ressources qui peuvent être considérables, car un moment donné ce n’est pas la taille du « réservoir » qui compte mais le débit du « robinet ». Concrètement :
- le pétrole conventionnel (dont le pic de production est passé en 2007 selon l’AIEA) peut être mobilisé rapidement et en grande quantité car il est facilement accessible et n’a qu’à être pompé à plus ou moins grande vitesse
- le pétrole non conventionnel est difficilement accessible et nécessite des traitements supplémentaires donc des ressources additionnelles, ce qui se traduit par des coûts et délais supplémentaires importants et un ratio flux de production/ressource exploitable bien plus faible.

Ensuite, les bio-carburants ne sont pas une solution crédible face à l’ampleur du problème, même avec des rendements élevés. Par exemple si on arrivait à produire 4 tonnes de bio-diesel par hectare (contre 2 actuellement), mobiliser 25% des surfaces cultivées permettrait de satisfaire seulement 25% du besoin alors que dans le même temps il faut doubler la production alimentaire pour répondre à l’augmentation de population et l’évolution des habitudes alimentaires. En pratique, le bio-diesel est la solution pour rendre autonome au plan énergétique l’agriculture conventionnelle intensive mais pas plus.


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