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gem (---.---.117.249) 19 avril 2006 17:37

Cette façon d’aborder la question est interessante.

Dites moi si je me trompe, mais ce que je comprends c’est qu’au fond, de deux choses l’une : * ou bien les sociétés semencières, les planteurs d’OGM et l’état (en autorisant la plantation) ont commis une faute parce qu’il provoquent un préjudice par le seul fait de la plantation d’OGM. Alors on peut et il faut les attaquer en justice pour obtenir la destruction des plantes (en référé c’est jouable) * ou bien il n’y a pas de faute, et l’état de nécessité n’existe pas. Dans les deux cas, le fauchage volontaire est un mode de publicité, mais c’est un mode d’action qui n’est ni légitime, ni efficace. Vous avez probablement raison, et c’est pour ça que je ne donne pas cher des jugements de première instance favorables aux faucheurs.

Sauf que... Sauf que je pense qu’au fond d’eux-même, les faucheurs croient qu’une action en responsabilité contre les planteurs d’OGM est vouée à l’échec. Malgré ce que vous argumentez.

Il faut quand même rappeler que la dissémination n’est pas spécifique aux OGM. Par exemple, si vous plantez du seigle, il y aura du seigle dans le champs du voisin. Et tant pis pour lui, même s’il fait partie d’une « secte étrange » qui s’interdit la présence de seigle dans sa récolte. Le « scandale » qui consiste donc à laisser à autrui la charge de la pureté, ce que vous appelez « parasitisme », est en fait la norme admise, par la loi et la jurisprudence ! Il faut vraiment « pourrir » le champs du voisin de mauvaise herbes et autres nuisibles pour mériter une condammnation (le cas est prévu par la loi, et il est rare). Il faudrait que les OGM soient considérés comme des mauvaises herbes ET que la proportion d’OGM dans les autres champs atteignent des proportions « trop grande »... C’est pas gagné, d’autant moins que les semenciers OGM ne tiennent pas, eux-même, à voire leurs précieuses semences devenir « naturelles » (ce n’est pas pour rien s’il ont imaginer la technique « terminator », qui interdit à l’OGM de germer sans intervention humaine volontaire)

A partir de là, il ne reste plus qu’à s’écraser (accepter les OGM chez les autres, et donc des traces chez soi) ou s’engager dans l’action terroriste. La seconde option n’est pas très morale, mais elle est logique, de la part d’extremistes.

La bonne solution, à mon avis, est plus simple : lorsque deux cultures sont incompatibles, il est juridiquement possible de mettre en place des zones spécifique à l’une et à l’autre, dans la mesure où cela ne lèse pas une des parties. Par exemple, il est interdit de produire des carottes « trop près » dans champs de graines de carotte. Ce genre d’option serait raisonnable, même si ça suppose l’interdiction de jure tantôt des OGM et tantôt des cultures bio (espèce par espèce). Les autorités le font volontiers si il y a un consensus entre agriculteurs, mais répugnent à agir en cas de conflit.


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