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En réponse à :


easy easy 15 mars 2011 13:48



En effet Romios.

Il était facile de dire que Fukushima ne sera pas Tchernobyl. Dans quelque cas de figure que ce soit, il y aura une différence et on aura eu raison.

Ca prouve que la panique, quand elle s’empare des néophytes et les pousse à dire « Ouille voilà Tchernobyl qui recommence ! » (car ils n’ont pas de vocabulaire plus large sur ce sujet pas ordinaire) elle offre à ceux qui savent, d’excellents moyens de louvoyer, de mentir sans mentir.

L’imprécision ou le simplisme des attaques (car il s’agissait des les premières heures d’accusations) des gens ordinaires, attaques farcies d’hystérie donc de faussetés, offre mille possibilités à ceux qui savent de botter en touche.

Il ne faut donc pas hystériser, il faut rester le plus calme possible pour poser les questions les plus pertinentes et coincer les sachants.


Par exemple, la peur panique de la radioactivité nous pousse à poser la question « Alors le niveau de radiations est à combien chef ? » Et le chef indique alors un chiffre sur lequel on va cristalliser en oubliant complètement d’autres dangers éventuellement plus grands. 

Il faut sortir de la panique standard pour en venir à poser ou vérifier d’autres questions auxquelles on n’a pas été formaté ou préparé : « Et le MOX, il y en a ? Et s’il s’échappe par un biais ou un autre, n’est-il pas plus dangereux par son exceptionnelle toxicité chimique que par sa radioactivité ? Est-on en train de mesurer la part de MOX parmi les éléments radioactifs en suspension ? »





A part ça, le MOX se trouverait seulement dans le réacteur 3 et au sein même de votre texte vous mélangez les réacteurs-explosions-dégâts. Le 3, à ce qu’on peut en savoir, n’a pas encore les tripes à l’air. C’est le 2 qui est ouvert.




Hier, notre ami Wesson s’était fait remarquer par son optimisme. Il y aurait beaucoup à dire sur la façon dont son optimisme s’est construit et sur ses conséquences (par exemple, en ce moment, sa famille pourrait commencer à se dire qu’elle a vécu pendant des années en faisant confiance à quelqu’un de trop optimiste).

Et il s’est pris des vollées de bois vert

Alors je voudrais souligner qu’il y a deux temps forts où l’optimisme joue un rôle et que chacun de ces deux temps à son type d’optimisme.

Il y a l’optimisme d’avant l’accident : celui de la construction d’une usine à gaz, de son financement, de sa rentabilité, l’optimisme consistant à vivre à ses pieds, à jouir de ses emplois, l’optimisme consistant à faire de cet endroit un lieu de visite touristique, l’optimisme consistant à envisager d’autres constructions encore plus prométhéennes. Cet optimisme là, c’est le prométhéen et c’est le vrai responsable des catastrophes industrielles.

Et il y a l’autre optimisme, celui qui se manifeste chez certains pendant que l’accident se forme. Sans cet optimisme là, pas de pompier, pas d’ambulancier pas de médecin, pas de sauveteur, pas de policier, pas de volontaires qui restent aux « commandes » du navire qui sombre pour tenter de sauver quelque chose ou quelqu’un. C’est l’optimisme du soigneur, du réparateur. Sans cet optimisme -également asez fou- aucun sauveteur ne serait intervenu dans les deux tours en feu en 2001.

Les optimistes du premier groupe ont construit et laissé fonctionner Tchernobyl. Les optimistes du second groupe sont ceux qui sont restés à bord jusqu’au bout et qui ont effectivement limité les dégâts. Et Wesson, à ce qu’il me semble, relèverait bien plus du second groupe que du premier.


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