Si jamais vous tombiez malade et que, donc, votre corps devenait faible,
vous verriez que vous regretteriez vite votre corps fort.
Au fond, on ne saurait vous en vouloir : comme des millions de Français
de souche, vous êtes déraciné, étranger à vous-même, lobotomisé que vous
avez été par l’éducation républicaine (c’est-à-dire franc-maçonne) que
vous avez reçue. La préférence nationale existe dans 90 pour cent des
pays du monde (essayez d’obtenir un visa de travail pour le Lesotho ou
pour la Gambie et, surtout, tenez-nous au courant), mais, tout cela,
vous l’ignorez, doux rêveur que vous êtes. Au quotidien, être forcé de
cotoyer des doux-rêveurs peut cependant s’avérer particulièrement
pénible, notamment mais pas seulement parce que vous êtes de ceux qui
préféreriez embaucher un immigré du tiers-monde plutôt qu’un Français
digne de ce nom.
Puisque les positions des Français de souche
dignes de ce nom et celles des Français de souche déracinés sont
irréconciliables, le mieux, la France redevenue française, serait
d’expédier ces derniers dans un des nombreux territoires d’outre-mer de
la France, où, là-bas, ils pourraient vivre pleinement - mais sans
allocations - leur doux rêve d’amour universel, pendant que, en
métropole, les Français digne de ce nom, les adultes, reconstruiraient
le pays.
Rassurez-vous : ce n’est pas près d’arriver. Le rêve des déracinés - le cauchemar des Français - continue, de plus belle.