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Scual 11 avril 2011 20:15

Il faut bannir les faits divers des médias nationaux généralistes. Peu importe comment on les définira et combien de temps ça prendra pour aboutir à la définition légale du « fait divers ». Il faut le faire.

Et ce n’est qu’une des nombreuses mesures de règlementation des médias nécessaires pour qu’on puisse commencer à parler timidement de démocratie...

Le jour où les français (et les autres) comprendront que la liberté de la presse est l’ennemie de la liberté d’expression et d’opinion, mais aussi de la démocratie et du droit à l’information, la France et l’humanité toute entière auront peut-être enfin les moyens de se doter d’un avenir.

En attendant la liberté de la presse est tellement encrée comme une évidence, synonyme de démocratie et de liberté d’expression, que les gens ne comprennent même pas comment les médias ont pu tomber aussi bas. C’est pourtant a liberté de la presse, de tout temps présentée comme le remède, qui est en fait la maladie.

La Presse, c’est juste de grosses entreprises privées dont le travail est de mentir de la manière la plus crédible possible pour leurs clients : ceux qui achètent leurs pubs. Elles doivent aussi les séduire en étant le plus à droite possible, quand à leurs employés, ils doivent surtout ne pas déplaire au patron et aux actionnaires s’ils veulent garder leur job.

Au final chaque fait divers dans un média national est un acte de propagande politique afin de manipuler sur le long terme et faire croire que les exemples constituent la règle. Il ne peut en être autrement puisque la nature même du fait divers le rend non-représentatif. Présenté à une autre échelle qu’à l’échelle locale où il est pertinent c’est une mauvaise information, forcément trompeuse.

Dans le cas présent il s’agit de traiter systématiquement tout acte isolé qui pourrait de près ou de loin être antisémite... alors que la plupart des juifs vivent très bien dans une France très peu antisémite (bien que largement anti-israelienne). En fait les Français non-juifs qui n’ont dans l’immense majorité jamais constaté dans toute leur vie le moindre acte anti-sémite n’y accordent pas beaucoup d’importance, à part les survivants de l’époque de la guerre qui ne sont plus très nombreux.

Chacun peut voir une raison différente à un tel traitement préférentiel, mais les Français sont généralement tous d’accord sur un point, il y en a belle et bien une. La situation est tout sauf neutre, ce choix éditorial systématique a été fait délibérément et volontairement et cela dans un détachement total de toute réalité statistique.

Cela vaut pour tout les autres types de faits divers. Ceux qui vous font croire que votre voisin est pédophile, qu’il est religieux, qu’il est facho, que la violence est omniprésente, que les jeunes à la peau foncée sont des racailles à moitié analphabètes et j’en passe. Sans oublier les articles et reportages avec des « témoignages », eux aussi parfaitement représentatifs... des choix éditoriaux et orientations politiques des entreprises qui les produisent.

Ah qu’elle est belle la liberté de la presse ! Elle nous fait vivre dans un monde virtuel plus proche d’un Tarentino que de la réalité. Est-ce seulement encore de l’information ?


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