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easy easy 25 avril 2011 23:50

Comme il y a peu un type avait posté un papier sur le métier d’instituteur qui n’était qu’un plagiat, je m’interroge désormais.
Si ce n’est ni plagié ni inventé (en dehors des pensées accordées aux personnages) c’est un beau papier, une belle scènarisation de la part de notre Râleuse.






Sur le fond.

Lorsque j’avais commencé mes entreprises, il y a 6 lustres, je me disais que toute robotisation devait, pour être acceptable moralement, aboutir à ce que la machine ne travaille pas pour un patron et contre des employés mais pour les employés qu’elle remplace.

Il m’avait semblé qu’il y avait déjà dans l’air quelques pensées allant dans ce sens. Je croyais avoir vu dans les livres de Jules Verne que le robot allait bosser pour l’homme.
En terminale E, les profs d’atelier semblaient me dire que la machine allait nous libérer du travail. Quand je montais des stands pour Berthiez Saint-Etienne ( grosses machines-outils), à voir la mine gourmande des vendeurs, je croyais encore que le matin des magiciens nous était livré par la machine.

Je pensais qu’on pouvait taxer les machines à moteur par une unité de l’ordre du cheval-vapeur mais en version homme-sueur et les machines informatiques par une unité en homme-calcul.


Et puis je ne sais pas où ça a foiré ou si j’ai eu la berlue, mais rien ne s’est passé de la sorte. Chaque fois qu’on a mis un robot dans le métro à la place d’un poinçonneur, ce dernier se retrouvait éventuellement indemnisé pendants quelques mois de chômage mais ensuite que dalle. En fait on n’a eu aucun regard pour l’Homme qu’on remplaçait par une machine.
 
Le Chef avait volontairement zappé l’instauration d’une vignette machine, une taxe sur le coût du robot afin de faire vivre l’homme qu’il remplaçait

Dès lors j’ai senti que l’Homme était humilié par l’Homme.

Pourquoi avons-nous pu accepter une telle situation ?

Bin, parce que nous ne nous aimons pas nous-mêmes, avec notre pipi, notre caca, notre sale caractère et notre cancer.

Pendant longtemps, faute de mieux, nous nous sommes contentés de nous. Nous avons fait avec nous et quelques chevaux. Mais dès que des petits malins nous ont dit « Regardez, regardez les gars, j’ai trouvé le moyen de se passer des chevaux et même de nous, ça a été la ruée »
 
Mékelcon ! Comment ai-je pu espérer que l’Homme soit précautionneux de l’Homme alors qu’il suffisait d’observer un défilé de 14 juillet pour comprendre que sa seule fierté était de fabriquer des mitrailleuses tuant de plus en plus vite et des prisons de plus en plus solides ?


La machine nous remplace de plus en plus à cause de notre haine de nous-mêmes. Et cela sans prime de mise à la casse.


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