• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Elisa 25 avril 2011 18:34

Oui, mais qu’appelle-t-on la gauche ?

Cela fait bien longtemps que la social-démocratie est devenue au niveau français mais aussi européen, voire international, une concurrente complice des partis de droite libéraux et conservateurs.

Le PS a conquis des fiefs locaux à la faveur de la déception cumulée engendrée par la politique de droite, mais ses échecs répétés aux scrutins nationaux prouvent qu’il n’est pas perçu et à juste titre comme une alternative de gauche.

Son mépris du suffrage universel lors du référendum européen, mépris renforcé par son alignement sur Sarko pour la ratification du traité de Lisbonne, son refus d’affronter la politique de Sarkozy sur le fond à propos de la réforme constitutionnelle et les retraites sont autant de marques objectives de son positionnement libéral et capitaliste. Comment pourrait-il incarner le peuple et porter ses révoltes et son aspirations ?

Mais il existe en France plus grave encore, l’espoir né en 2007 d’une candidature unitaire à gauche de la gauche a sombré dans le chaos des narcissismes partitaires et des divers calculs d’appareil.
Aucun mouvement n’a été capable d’offrir une perspective politique aux énormes manifestations populaires d’octobre 2010.

En 2011, on a le sentiment que Mme Le Pen a « catalysé » les mécontentements populaires. Mais ne serait-ce pas plutôt la résultante quasi mécanique de l’absence d’affrontement de gauche de la politique du pouvoir.

 Mme Le Pen n’a jamais suscité de manifestations, le peuple pour elle n’est pas l’agent historique de son programme mais une réserve électorale d’autant plus élastique qu’elle pourra y intégrer les courants les plus contradictoires.
Elle est peut-être habile mais elle sait fort bien que son fond de commerce historique ne peut être renié. Plus de social mais moins d’impôts, défendre les services publics mais s’en prendre aux fonctionnaires, défendre le peuple mais le diviser au nom de la préférence nationale. Enfin promettre d’apporter la prospérité par un malthusianisme économique qui ne remet jamais en cause l’économie libérale.

Le FN demeure un parti d’extrême-droite malgré les oripeaux de bienséance que tente de lui affubler Mme Le Pen. Elle sait fort bien que les deux piliers de son programme sont l’insécurité et la préférence nationale . On comprend bien ici les migrations électorales qui se sont produites en 2007 de Le Pen vers Sarko et aujourd’hui inversement.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès