Mardi 26 avril 2011 :
Sarkosconi et Berluskozy.
Tout a commencé à Rome, avec le traité fondateur de 1957, qui
garantissait les quatre libertés européennes : circulation sans entrave pour
les biens, les services, les capitaux et les hommes.
Et c’est à Rome que l’on commence à détricoter l’oeuvre commune de deux
générations d’Européens : la rencontre entre Nicolas Sarkozy et Silvio
Berlusconi, mardi, devrait signer la remise en cause des accords de Schengen et
pointer la résurgence spectaculaire du nationalisme économique, de part et
d’autre des Alpes.
Certes, l’immigration illégale est un vrai problème : l’arrivée de
clandestins pénalise les sociétés qui la subissent, à commencer par les
immigrés en situation régulière eux-mêmes. Mais qu’on s’attache à la contenir
en défendant les frontières nationales et non plus européennes est un signe des
temps.
Après la crise de l’euro, qui a toutes chances de se traduire par un
désastre financier de grande envergure, c’est maintenant le marché unique qui
est mis à l’épreuve. Quel fiasco !
François Lenglet, La Tribune, mardi 26 avril 2011, page 31.