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tikhomir 19 mai 2011 18:26

"Grâce à la spiritualité il pourra réfléchir, raisonner, philosopher, prendre conscience de l’importance naturelle de l’esprit chez l’être humain, ressentir l’impérieux besoin de trouver un sens à sa vie.« 

C’est un peu exagéré, n’importe qui qui a observé un animal voit bien qu’un animal réfléchit et raisonne pour résoudre un problème. Il n’est pas ici question de spiritualité. Un animal est capable de ces choses et même d’avoir conscience de lui-même. On citera les chimpanzés par exemple qui ont aussi pu développer un petite culture :

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/zoologie/d/les-chimpanzes-ont-bien-un-embryon-de-culture_13322/

Ce que vous citez n’est donc pas propre à l’Homme, il faudra donc, je pense, préciser vos arguments pour différencier ce qui est spirituel de ce qui ne l’est pas, ce qui différencie l’Homme de l’animal, etc.. Surtout qu’ensuite vous dites :

 »La spiritualité est une culture.« 

De la spiritualité peut naître une culture et ladite culture s’enrichir avec le développement de cette spiritualité. Les chimpanzés ont donc selon vous une spiritualité ou un embryon de spiritualité puisqu’ils ont un embryon de culture. Si comme selon vous, la spiritualité différencie l’Homme de l’animal, le chimpanzé est un selon votre raisonnement un Homme.

 »La prise de conscience de cette faculté innée conduit les êtres humains à la développer, la cultiver, lui rechercher la meilleure, la plus pure application, ce qui les conduit à la transcendance, à l’idée de Dieu (...)« 

Et le reste du paragraphe avec. Il est question ici, comme le dit le titre du chapitre dont cet extrait est tiré d’une spiritualité purement matérialiste et centrée sur l’humain. C’est quelque chose d’utilitaire. Ceci ne peut donc pas conduire à une »idée« de Dieu sauf à diviniser l’humain. C’est déjà ce qu’il se fait actuellement et nous voyons le résultat niveau spirituel...

 »On ne peut voir là que du positif, un processus par lequel l’anthrope et la société s’épanouissent.« 

Pour ma part, je ne vois là que du négatif où l’être humain qualifié un peu pompeusement d’ »anthrope« (du Grec Anthropos) ne peut pas s’épanouir. Il peut simplement se faire du mal et faire du mal aux autres, chacun étant individuellement élevé au plus haut rang ne peut que vouloir s’imposer à l’autre. C’est déjà ce qui se fait et avec cette logique individualiste. De plus l’épanouissement, qu’est-ce que c’est ? Qui ou quoi fixe ce qu’est l’épanouissement ? Idem avec la régression...

 »Parallèlement cependant, et avec une aussi grande valeur, la spiritualité pourra se cultiver et s’épanouir dans une philosophie rejetant l’idée de Dieu.« 

Vrai, mais aucune spiritualité durable ne l’a fait. Vous pourrez toujours citer le bouddhisme mais il ne correspond pas à la description puisque 1/ il ne rejette pas l’idée de Dieu 2/ invite les gens à se détacher de tout ce qui est matériel (y compris soi-même) justement pour arriver à se libérer. On sort donc largement du matérialisme ici et de l’idéologie utilitariste.

Rappel des 4 nobles vérités (cf. Wikipédia) :
- La vérité de la souffrance : toute vie implique la souffrance, l’insatisfaction ;
- la vérité de l’origine de la souffrance : elle repose dans le désir, les attachements ;
- la vérité de la cessation de la souffrance : la fin de la souffrance est possible ;
- la vérité du chemin : le chemin menant à la fin de la souffrance est la voie médiane, qui suit le noble sentier octuple.

Pour le reste du commentaire, »la spiritualité« désigne »les religions", un gloubiboulga qui amalgame tout sans se préoccuper du contenu, du fond religieux. Il est donc difficile de commenter là dessus tellement c’est vague.


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