Ironie salutaire à la Voltaire.
Ceci dit la religion n’est pas d’abord affaire de croyance idéale, mais de rituels physico-symboliques propres à ancrer dans les corps et les habitudes comportementales, dès la plus tendre enfance, des émotions soumises à une discipline imposée par une institution.
Rituels d’humilité, rituels d’obéissance, rituels de fusion collective sentimentale en vue du salut personnel, rituels de codification des comportements éthiques (alliances familiales et sociales) sous une incontestable autorité (sacrée), rituels de conjuration de la mort et et de la souffrance, rituels de consolation psychique etc..
Autant dire que ce n’est pas par les seules idées que l’on luttera contre l’aliénation religieuse, mais par l’abandon progressif de ces rituels ou leur désacralisation en cérémonies purement conformistes, sans autre valeur que celle de se réjouir d’être semblables contre les autres...