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Hermes Hermes 28 juin 2011 13:37

Bonjour,

globalement d’accord, mais il est n’est pas sûr que ce sera facile aux « élites » d’admettre cette nécessité, car cela risque de mettre en évidence qu’elles ne se soucient guère du bien être du « bon peuple ».

Pour ce qui est de la révolution, la première à réaliser c’est sa propre révolution interne. Un système politique est la résultante des comportements de l’ensemble des individus qui les constituent. Si on n’admet pas celà, on peut s’illusionner avec l’idée de révolution, mais on ne sortira jamais de l’oscillation de l’histoire entre oppression et révolution. Ce ne sont que des modalités de canalisation de la violence, mais la violence reste la même.

On commence par déléguer la gestion de sa propre peur à des instances de confiance (le pouvoir), en leur déléguant l’usage de la violence (institutions de maintien de l’ordre), puis avec le temps, ces instances ne répondent plus au besoin général, mais seulement à une minorité. Ce n’est plus une délégation mais un pouvoir subi. Le pouvoir est passé de protecteur à oppresseur et incarne alors la menace. La violence peut éventuellement ensuite s’exercer contre lui.
C’est un cycle historique dans lequel la « peur » globale résultante va varier en fonction des contextes, et il y aura toujours des opportunistes pour en tirer profit, voire la maintenir et l’alimenter.

Ce qu’on appelle révolution c’est juste la rupture d’une fin de cycle et le démarrage d’un nouveau cycle. Il n’y a de libération possible que si le moteur de ces cycles, la peur et la violence résultante disparaissent.

Pour cela il faut avoir le courage d’essayer d’identifier ses propres peurs et de voir comment la « pensée » et le comportement n’a de cesse de les compenser pour les atténuer. Cela ne peut avoir lieu que si l’individu s’éveille à lui-même. On peut imaginer que dans un futur hypothétique une masse importante de personnes s’éveilleront à elles-même, mais il n’est pas possible de se reposer là dessus pour s’éveiller soi-même, sinon c’est une autre sorte d’opium...

A ce titre le « peuple » n’est ni bon ni mauvais, pas plus que les « élites ». Dans le sommeil généralisé chacun définit son rêve ou son cauchemard en fonction du contexte dans lequel il vit et de ce qu’il a mémorisé, à partir de ses peurs et de ses espoirs, et appelle cela son opinion.

Les périodes de crise portent leur potentiel d’éveil à plus d’humanité pour tous ceux qui les vivent (où qu’ils se situent), à condition de remettre en question ses propres certitudes et d’identifier le sommeil qu’elles bercent. A ce titre l’information est essentielle, et je trouve ce genre d’article indispensable.

Donc merci et bonne continuation !


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