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sciences-today 15 septembre 2011 14:01

L’article ci-dessus reprend de façon tout à fait conforme les éléments de communication des agences et des organismes qui mettent en oeuvre cette filière.
 Un point important manque cependant, comme il manque dans la communication officielle : le carburant n’existe pas sur Terre ! Il faut fabriquer le Tritium dans le réacteur à partir du Lithium, donc faire de la FISSION nucléaire dans ce réacteur à fusion. Pour l’instant, cette technique n’a pas été expérimentée, et de très nombreux obstacles techniques sont encore à surmonter.

 Il reste que le processus physique de libération d’énergie lors de la fusion de noyaux d’atomes légers est tout à fait fascinant. Il s’agit du processus de libération d’énergie dans les étoiles. C’est donc quelque chose de fondamental et d’universel dans l’univers, et c’est bel et bien ce qui permet son existence et la nôtre par conséquent. Ce n’est evidemment pas une « nouvelle » source d’énergie, comme on le voit trop souvent écrit pour le grand public.

 La première application de la fusion nucléaire fut la bombe H. Parmi toutes les machines toutes plus ingénieuses les unes que les autres développées ensuite, la machine russe tokamak a semblé être la plus performante. Mais elle fonctionne encore aujourd’hui dix fois moins bien qu’il était espéré dans les années 60 : l’énergie sort dix fois trop vite. L’analogie avec la machine à vapeur est possible : on chauffe un litre d’eau dans la chaudière-tokamak, et moins d’un verre produira de la vapeur. Des recherches plus approfondies sont donc indispensables dès maintenant. La construction d’ITER, machine fonctionnant sur ce principe inchangé fera très peu progresser dans cette voie.
 D’autre part, il faut garder à l’esprit que finalement le réacteur à fusion produira de l’électricité par l’intermédiaire d’une turbine à vapeur alimentée en chaleur par le réacteur. La collection dans la machine de cette chaleur de fusion nucléaire est elle-même un point très délicat, et le rendement est faible : il faudrait qu’ ITER fonctionne trois fois mieux que son objectif assigné (attendu en 2025) pour être crédible ensuite comme moyen de production d’électricité.

 Le lecteur un peu versé dans les Sciences et Techniques consultera avec profit le site de communication officielle du plus important laboratoire en fusion, à Pinceton aux USA, en particulier le document très récent (juillet 2011) détaillant la place d’ITER dans les recherches internationales en fusion et aux USA plus particulièrement, montrant clairement que ce projet n’est qu’une petite pièce du puzzle, dont une grande partie du coût de construction est à la charge du contribuable européen :
 http://fire.pppl.gov/EPRI_MFE_RoadMap_fonck.pdf


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