Dans l’histoire humaine, tous les peuples, toutes les classes sociales à l’intérieur de ces peuples et (à l’exception de quelques ermites) tous les individus à l’intérieur de ces classes sociales ont toujours cherché à acquérir plus de richesse au détriment des autres. C’est le moteur même de l’histoire et du développement humain. Imaginer que subitement, on va réussir à convaincre des millions de personnes d’abaisser volontairement leur niveau de vie pour partager les ressources avec je ne sais quels autres pégus du tiers-monde, c’est simplement ignorer comment fonctionne un être humain, ce qui revient à avoir le sens politique d’un navet. Il est évident que la « décroissance », le « développement durable » et la « simplicité volontaire » se heurteront assez vite au fait que personne n’est volontaire pour devenir pauvre. Partant de ce constat, soit on abandonnera ces fariboles grotesques pour s’occuper des vrais problèmes du monde avec de vraies solutions, soit on devra instaurer une simplicité volontaire obligatoire pour tout le monde, avec à la clé coupons de rationnement et greenstapo patrouillant dans les rues et décomptant les requêtes google à 30g de CO2 le clic. La deuxième solution étant évidemment peu compatible avec les notions les plus élémentaires de démocratie.
Heureusement quand on en sera là, on pourra peut-être encore émigrer en Chine.